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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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18/02/2014 09:55:13
SILENTIUM ! Ecoutez la voix de Roland Halbert, dans son offrande à François le dépouillé, le protecteur des pauvres, le plus fervent de tous les hommes dans ses chants cosmiques et son émerveillement devant la nature ! Roland Halbert nous emmène avec vivacité et forte originalité dans sa quête de frère François à Assise, savant mélange de références érudites, d’humour omniprésent, d’inventions verbales, de prose poétique semant à profusion trois de ses passions de longue date, le haïku, la musique et l’ornithologie. Chaque page est empreinte de spiritualité authentique, lors de ce voyage en compagnie des oiseaux, premiers acteurs qui crient la vie dans ce recueil brillant d’originalité littéraire, d’une mise en page belle et remarquable, écarquillant yeux et oreilles. SILENZIO ! Loin de moi tout bruit, si ce n’est lire à voix haute cette « poésique » (mot de l’auteur) au rythme rebondissant de portée en portée, cascades de mots entre bémol et dièse, fugue d’un poète admirateur du Poverello, qui chantait Dieu par tout temps, prêchait aux oiseaux, savait apaiser les amis loups. Chant allègre à voies multiples, celle des poètes françoisiers, des oiseaux de la terre entière – nos maîtres, n’est-ce pas ? –, du pèlerin qui sait rester humble dans sa fantaisie d’écrivain volant dans l’imaginaire qui réveille de tout assoupissement. A tue-tête ces chantelettres qui m’enchantent, quête émouvante de Roland Halbert dans divers lieux proches d’Assise. Le poète est ici aède, les oiseaux étant ses instruments de musique ainsi que sa musique intérieure, la plus intime, magnifique. SILENCE ! Cinquième chantelettre : Roland Halbert n’est plus sûr de rien, déçu de ne percevoir aucun signe, de ne rien entendre de frère François. Compréhension qu’il faut aller seulement encore plus loin entre solitude et silence. « De ce voyage comme de la vie entière, je rentre bredouille… » Vous me touchez dans cet aveu profond de l’impermanence des choses, de la difficulté à reconnaître que nous ne sommes maîtres de rien. Pas de pathos dans votre dernière chantelettre, mieux que cela: un mode de vie à jamais, là où vous habitez, à Nantes. Toujours à l’écoute, cherchant la voie « françoisière », même si vous êtes resté à terre, l’aile endolorie, à la fin de votre si long voyage vers Assise.« Arriverai-je à trouver l’image pauvre de chaque chose ? » Oui, le frugal moineau se cache déjà dans tous vos haïkus, ces poèmes du petit, de l’instant, du détail à savoir voir. Vous n’écrivez pas uniquement muni de votre érudition, mais aussi avec votre sang frais et franc, vous aimez le Poverello, dont la représentation vous déplaît tant dans la cathédrale de votre ville.Votre désir de migration, d’éclipse dans l’anonymat, la faiblesse originelle de tout être, est compréhensible. Mais, malgré riffs ou slams endiablés, ordinateur gobeur de vos photos d’Assise et ce silence absolu de frère François, les oiseaux sont toujours là : ni ignorants ni incultes, purs et joyeux, ils vous redonneront vite le sourire en réponse à vos tweets élogieux. Roland Halbert, vous m’avez offert à ciel ouvert une oraison polyphonique de haut vol, digne du grand écrivain que vous êtes depuis longtemps.
Brigitte Briatte
 
17/01/2014 19:59:17
17 01 14 "Les écrivains qui n'aiment pas Roland Halbert me sont ennuyeux, même quand ils n'en parlent pas." Je ne sais plus où je l'ai lu, je ne sais plus qui l'a écrit, à propos d'un autre écrivain évidemment. On me pardonnera ce "Je ne me souviens pas", ce détournement léger, aérien.Ce poète à l'écriture lourde, foisonnante, complexe, est un homme, aptère et bipède comme tous les hommes, les oiseaux ne sont pas fous. Mais ils ne diront jamais : ce n'est qu'un homme. Tous les oiseaux de la planète le connaissent, et aussi, l'écoutent.Ces zoziaux qui ne zozotent pas, de la mésange charbonnière à l'aigle royal qui tolèrent dans leur ciel nos grotesques machines volantes, savent quand Le Roland prend de l'altitude avec un zinc (destructeur de tympans), quand il est chez eux dans leur espace, je dis espace, pas volière, avec sa poésique pour seul bagage. Et tous chantent alors la présence de leur ambassadeur. Ils chantent son arrivée au ciel, ce lieu inhumain qui n'est pas un territoire ni un terroir sentant bon la vigne. Ils chantent pour celui qui poursuit l'oeuvre de SFA, en ceci que c'est Roland qui imperturbablement va vers les oiseaux, sur Terre comme au Ciel. Oiseaux qu'il a dans sa voix, oiseaux qui nichent en sa voix, élevés au grain de sa voix.
Philippe Thomassin
 
03/12/2013 13:26:12
Quelle somme de travail représente ce "Parloir aux oiseaux" ! Voyant l'importance de l'ouvrage, je pensais en lire un peu, chaque jour (ce qui serait une erreur), mais j'ai lu le recueil d'une seule traite et je me suis couchée fort tard pour ne pas abandonner ma lecture et ma réceptivité... C'est un magnifique livre, très bien mené. Est-ce que je me trompe si je pense que certains haïkus de "La Becquée" ont été écrits pendant le travail sur "Le Parloir" ? Je pense à mon père : il aurait été heureux de lire de la belle poésie ; ça devient rare !
Floriane Creac'h-Lelubre
 
24/11/2013 15:59:40
Le "Parloir aux oiseaux" est un superbe livre dont j'ai aimé la forme et la typographie si originales, toutes en musique et silences.J'admire la grande simplicité et l'élégance cultivée de l'écriture, riche de cette sensibilité qu'on appelle humanité et compassion.Merci.
marie-hélène prouteau
 
06/11/2013 17:59:48
Travaillée par tes textes, ce n'est pas un hasard si la lectrice, en moi, a été conduite jusqu'à Albi, le 4 octobre dernier. Sur son piton, perdue dans la nuit et sous une pluie drue, Notre-Dame de l'Auder n'a pas été - elle non plus - le site fortuit de ton récital à Ambialet ! J'y étais, je crois, attendue ! Avec ce public conquis qu'égayaient les étudiantes et étudiants américains du Centre internationnal du Prieuré, pour une expérience émotionnelle joyeuse, grave et intense, chacun invité à écouter et se laisser remuer par le travail vivant de la parole et du violoncelle transmuant la matière verbale de tes textes. Fragilité et douceur de la voix au rythme de l'émotion parlante. Modulations multiples, inflexions infimes, ponctuations marquées d'élans, de retraits, de ralentis, d'arrêts, de silences, de reprises... Toute une gestuelle corporelle du visage, de la respiration, des bras, des mains. Mise en mouvement du corps en bleu ciel et rouge sang, bien au-delà de l'esthétique graphique des recueils. Pour une parole nue.
Odile Linard