Livre d'or
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02/02/2021 18:41:45 |
Mon cher Roland, Si j’ai tant tardé à vous remercier et à répondre à votre envoi, c’est parce que celui-ci me laisse sans voix et sans plume.
A propos de voix, je souscris tout à fait à ce qu’écrit le critique Philippe Arnaud. Toutefois, il se trompe en en comptant trois : poète, historien et voyageur, car s’y mêle celle de Caravaggio, tant vous nous le rendez PROCHE, comme un frère. C’est beau et c’est époustouflant !
Du fond du cœur, merci pour cette multiple splendeur.
Bien fidèlement et en toute admiration,
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Catherine Decours. |
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28/01/2021 23:16:38 |
J'ai profité de cet après-midi pluvieux pour m'imprégner de l'Italie au soleil radieux, voire ténébreux.
Je suis stupéfait par le travail fourni ?!
Je ne ferai pas d'autre commentaire que celui-ci, en "parodiant" un ancien slogan qui disait:
"Le poids des mots et le choc des photos."
"Le poids de l'écriture et le choc des peintures."
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Tuo fratello |
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18/01/2021 15:47:21 |
La beauté, la magie de ce livre étonnant dans sa forme, c'est d'abord la poésie de Roland Halbert. Roland est un poète au sens le plus aigu, le plus intense du terme, il crée, il invente le sens de l'invisible qui soudain surgit en pleine lumière. Par quel sortilège ? Sans doute l'infinie patience avec laquelle il donne rendez-vous - guetteur aux carrefours de l'inédit - à l'appariement de mots jusqu'alors solitaires dans leur bon sens, mais qui, unis à d'autres solitaires, nous hissent au plus haut de nous-mêmes. L'intellectuel et le sensible se marient pour nous conduire à l'émotion, l'étonnement ; tout nous invite à la lenteur bienheureuse car lire les pages aux lignes qui se déploient en escalier profond requiert une démarche où le savoureux l'emporte sur l'ordinaire allure de lecture. Alors on fait halte, et, l'esprit ravi, on continue vers de prochains éblouissements promis. Lire, relire les lignes-poèmes est un bonheur inépuisable. On revient au tableau, au Caravage, à Cara, et on est stupéfait de suivre au plus près ce personnage volcanique, génial et violent, insupportable et bouleversant. Roland nous conduit sur ses pas, on s'émeut avec lui de retrouver sa trace, çà et là, ténue, infime et térébrante à la fois. Les notes de lecture, le calepin romain, voilà du passionnant, de l'étonnant, du précis, du corrigé de clichés trop en vogue encore, et tout cela donne, redonne au grand agité Michelangelo Merisi la vie, en treize tableaux, treize chants. Marta l'étrange flâne avec le lecteur, bordelière peut-être, sainte, ceinte de mille souffrances sûrement, plus que prélat dans son cocon vatican. Ce livre est une merveille. Merci Roland, pour Cara, pour la seule gloire de la couleur, mais surtout, surtout, pour la poésie, pour ta poésie.
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Jean-Joseph Julaud |
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01/01/2021 16:24:57 |
Bonjour, mon oncle Ro, juste ce petit mot afin de te féliciter pour ce superbe ouvrage que j’ai eu le plaisir de trouver sous le sapin de la mère « Tartine » à Noël. Je suis impressionné par la qualité des reproductions des œuvres de Caravage et la mise en valeur que tu en fais par tes textes aussi beaux à lire qu’à regarder, eux aussi. Bravo à toi et j’en profite pour te souhaiter réussite et santé en 2021. Toto ton neveu (et non : neuneu ton Toto). |
Toto ton neveu (et non neuneu ton Toto). |
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21/12/2020 18:56:05 |
Sur LE CANTIQUE DE CARAVAGE
ou LA SEULE GLOIRE DE LA COULEUR
de Roland Halbert
Avez-vous vu Narcisse en mai ?
C'est le peintre lui-même, ami des miroirs et de la transparence nocturne, des reflets de nos ciels intérieurs : Le Caravage !
Quel plus grand malheur pour Narcisse que de perdre la vue ?
Noir sur blanc, blanc sur noir. Nuit.
Il fait nuit, et comme les natures, tous les oiseaux sont morts.
Le désert est là.
Mais, comme le dit Maître Eckhart, que tu cites, cher Roland, "il n'est pas de nuit qui n'ait une lumière, mais elle est cachée" (p.39).
En ces temps de logorrhée roborative, où l'hubris fait figure de sagesse, le poète, "vox clamantis in deserto", se tait.
Pour toujours ?
Ou dans la nuit cherche son double.
Car toute œuvre d'art n'est jamais une création ex nihilo, mais un don de Dieu.
Le repos nait de la lumière et du chant lustral des sources.
Marie le sait, l'Enfant sur son sein, qui dort à l'accord des ondes, "à ses pieds, tout un jardin clos accorde ses parfums et ses sèves en dormance" (p.132).
Témoins privilégiés de ce dialogue du poète avec le peintre, nous sommes pris par ce voyage entre présent et passé. Tout nous est découverte, puisque le regard est neuf et avisé : (p.81) "la fine éraflure sur les côtes du luth" (Joueur de luth, huile sur toile p.74), puisque le regard est multiple, comme ce lui de Gide sur Narcisse (p.58).
Peintres, écrivains, musiciens, et autres personnages hauts en couleur, surgissent ou nous accompagnent au fil de l'œuvre : Madame de Staël, Debussy villa Médicis, sœur Paola, "roulant les r comme des gravats de fouille", Filippo Neri, "le troisième apôtre de Rome, Sade en Italie, Marta gare Termini...
Ainsi, de Notes de lecture en Calepin romain, le voyage se poursuit-il.
Le musée d'une vie a des trésors cachés :
"Du panier percé, une pomme roule jusqu'au paradis terrestre !" (p.89)
"Avec les pépins
de la vie,
le soleil fait...
des raisins confits" (p.93)
"Salade de fruits des quatre saisons. - Vivaldi en bouche !" (p.94)
Et ce rappel du Cantique des Cantiques 2:5 (p.119)
Soutenez-moi avec des gâteaux de raisin./ Ranimez-moi avec des pommes,/ car je suis malade d'amour.
Enfin, je voudrais saluer ici ce travail d'érudit, ce lent récolement patient d'informations précieuses et savantes, cette contribution majeure, personnelle et poétique à la connaissance de ce génie de la peinture, le grand Caravage !
Bravo cher Roland !
Patrick Derouard
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Patrick Derouard |
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