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Livre d'or
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21/11/2010 17:19:44 |
Très sincères félicitations, cher Roland, pour ce prix de haut niveau. Connaissant la qualité de vos textes, je dois avouer que cette distinction à l'échelon international ne me surprend pas. |
Marie Népote |
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14/11/2010 11:19:10 |
"Il faut si peu pour vivre ici", disait Julien Gracq de son pays, le vôtre. Comme en écho, vous lui répondez : "Ce n'est pas que, par ici/ tout soit parfait,/ mais avec un doigt d'argile,/de salive /et d'espoir,/ on calfate,/ tant bien que mal/ les avaries de la vie."
Si Gracq avait lu ce livre qui lui est dédié, il vous aurait répondu par un "Et c'est bien suffisant."
Maintenant, cher Roland, même si "par ici, la poésie n'a l'air de rien", reprenez votre bâton d'écriture. Puisque "sur la commune de Botz-en- Mauges / au lieu-dit le Long-Douët, le grenier regorge de mémoire scrupuleuse et vivrière /qui éventre ses sacs", laissez la vôtre "grésiller"
et, au printemps prochain, vous en serez remercié par "les lilas (qui) grattent à la vitre / dès que que coucou et le loriot / reviennent d'Afrique/ sur leurs ailes d'almanach".
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la "musicienne du silence" |
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12/10/2010 10:17:04 |
En clin d'oeil aux moqueurs de la Boutouchère ... Pauvre Verlaine, il a dû se retourner 2 fois : la 1ère 21/04/2006 à 20:31:15 , la seconde le 24/04/2006 ...
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
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Jojoba |
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12/09/2010 19:20:28 |
Après l'extraordinaire Blues pour Cadou, tu élèves mieux qu'un tombeau pour Julien Gracq, tu lui offres véritablement une "terre habitable". L'homme-poète "habite" en effet merveilleusement ton recueil, un peu à la manière du portrait de Bellmer "persist[ant] à traverser les murs". Il est à la fois une présence familière dans le paysage - avec, par exemple, sa casquette ou sa formule favorite :"Plus d'une fois" et une présence sublimant le paysage "au-delà du Fleuve /et dans les arbres " - devenant en quelque sorte le Paysage : "Voici / partout dans la boucle du paysage / votre signature sensible". |
Hubert Bricaud |
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18/04/2010 10:13:48 |
Je "picore" dans Grenier à sel, persuadé à la fois de la difficulté de l'immersion dans le monde d'un poète et emballé par des passages enthousiasmants, bouleversants tels que "Et ce n'est pas le moindre miracle / que l'idiot du village /à gueule de primitif flamand..." Ou encore " Serait-ce votre mère / qui attend / dans son châle de luciole /et de lin..." Je déambule parmi vos textes, entre citations et illustrations d'un époque si proche et pourtant si lointaine déjà. Tout ceci finit par constituer une sorte de grand jardin mystérieux, mais dont les frondaisons s'éclaircissent pour enfin laisser apparaître quelques repères familiers. |
Philippe Le Bihan, photographe |
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