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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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13/05/2024 14:34:32
Les fastes de la Ville lumière, les charmes tapageurs de Paname, la magie de Lutèce… Depuis des siècles les littérateurs s’épuisent à tenter de vanter les séductions de notre belle capitale. Épais recueil de poèmes, romans-fleuves en série et guides touristiques, se voulant exhaustifs, encombrent chaque année un peu plus nos rayonnages. Roland Halbert, fort heureusement, n’est pas de ces auteurs bavards qui, prétendant épuiser un sujet, épuisent surtout le lecteur. Amoureux définitif de la forme courte, notre auteur nantais, qui n’en est pas à son coup d’essai, vient de sortir un mince recueil de haïkus. En 25 textes laconiques, 1 par arrondissement et 5 pour la périphérie, le plus japonais des poètes nantais nous offre de saisissants instantanés de la vie parisienne. En moins de 17 syllabes, l’auteur n’a pas son pareil pour évoquer l’étrange magie d’un tag, les notes fugaces d’une chanson résonnant à un coin de rue ou encore la gouaille malicieuse d’un camelot… Autant de petites capsules qui, cherchant à capter l’éphémère, viennent nous rappeler, comme en se jouant, l'insoupçonnée richesse de l'instant.
Frank REDOIS, Presse-Océan, vendredi 3 mai 2024
 
05/05/2024 15:49:46
Voilà un "Petit Itinéraire bis" à mettre entre toutes les mains et d’abord, celles de la horde qu’épuisent les parcours fléchés de l’industrie touristique. Où Paris, « adorable croquis de l’instant », prend son envol en couverture, marcotte, ou plutôt niche, ici et là, jusque dans la célèbre référence à Villon… Vertigineusement érudite, mais sans rien en elle qui pèse ou qui pose, la poésie de Roland Halbert – élargie par la traduction – s’enrichit ici encore d’un rapport intime et prégnant entre le texte et l’image, telle cette structure en clin d’œil à Frank Gehry, contrepoint au 93 sinistré, et davantage encore, cette tête de chat tissée en test de Rorschach où les yeux grands comme des soucoupes du matou évoquent subtilement le pays de Karatô Shôkû « Grand-Buveur-de-Vide. » Il n’est pas de guide mieux informé et plus rapide pour entrer dans Paris que ce recueil qui, avec l’extrême économie de moyens de la forme qu’il s’est choisie, nous en ouvre instantanément les portes et nous fait pénétrer, respirer – touche après touche – son atmosphère unique et incomparable.
Philippe Arnaud
 
01/05/2024 10:19:00
J'ai lu "Petit Itinéraire bis" deux fois, car j'ai toujours besoin de relire les haïkus, en particulier, pour mieux les avoir en bouche (je crois qu'il y a une "tradition" de les dire plusieurs fois). J'ai beaucoup aimé et ne vais pas te faire un grand discours. La présentation m'a d'emblée séduite, magnifiée par les encres de Jule qui détourne les images de manière très malicieuse. Les lieux et emblèmes célèbres de Paris sont représentés astucieusement et il y a beaucoup de piafs... Je ne peux donc qu'apprécier et déguster car je prends mon temps à regarder les détails! ça m'a fait penser à l'art brut et à des peintres que nous apprécions tous les deux. Ton avant-lire est un pur bonheur. Et ton humour qui appuie sur nos réalités - pas toujours nobles! Je ne suis pas allée à Paris depuis un moment et ton livre me donne envie d'y retourner et de musarder... Détail, j'ai vu une épigraphe d'André Hardellet ainsi que "J'allais dans Paris, port de songe" qui t'a, bien sûr, inspiré le sous-titre. Il se trouve qu'un ami m'a prêté un livre de cet auteur que j'ai découvert avec plaisir, malgré une écriture et un style que j'ai trouvé troublants (j'ai oublié le titre). Mon souvenir en est de prose poétique... Je t'embrasse.
LIL
 
30/04/2024 17:48:13
Toujours votre itinéraire de songe, si bien venu, cher Roland, mais n’est-ce pas toute la ville qui reste le port de nos voyages disparates ? Le centre original de nos expéditions folles laissant sécher sur place ces Etoiles qui ne demandaient qu’à prodiguer la lumière ? Le « port de songe » ou la « Cathédrale engloutie » ? Heureusement, vous demeurez, vous, le poète obstiné qui vous passez de visière… et dont on continue de voir le regard… Lucien Guérinel, compositeur
Lucien Guérinel, compositeur
 
28/02/2023 11:39:20
Il y a quelque temps, j'ai reçu le livre : « Blues pour Cadou, poésique. » de Roland Halbert. Quel titre ! Poésie et musique, poésie celle de René Guy Cadou, musique, le blues que ces chanteurs de complaintes, troubadours populaires jouaient de village en village, accompagnés de leur simple guitare. J'ai toujours aimé les cimetières. D'un pays, d'une culture à l'autre, ils recèlent chacun un inépuisable surgissement de VIES. Le poète avance dans ce cimetière-dictionnaire et, à la lettre C, un escargot a laissé une trace, syllabe sèche. Un pas, un autre et le codex des Aztèques dessinant ce labyrinthe mémoriel. Le poète a faim. Une ligne rouge zigzagante et des petits pieds noirs, autant de pas, une silhouette d'oiseau sur la portée. Les oiseaux sont les premiers musiciens et ce n'est pas notre voleur de mots qui dira le contraire , lui qui a écrit « Le Parloir aux oiseaux », « La Becquée du haïku, 25 poèmes avec oiseaux. » Ce tracé souvent s'oreille. Je sais, ce mot n'existe pas. Je m'en moque. Roland Halbert ne cesse jamais de communier avec la nature, les saisons, les animaux, et plus particulièrement les oiseaux, ces maîtres du chant. La chienne Anémone enterrée avec son maître, mais note d'humour, avec la laisse « Hermès ». Il n'est pas question d'être sérieux quand on est poète, n'est-ce-pas ? Le poète a mal aux pattes dans ses chaussures d'occasion, ses grolles couinent. C'est tout un monde, une vie, mille vies, de Nantes, en passant par le Mexique, le cimetière de Vallet celui d’Eyüp à Istanbul ou la Recoleta de Buenos Aires. La vie côtoie la mort et, dans cette attentive déambulation, il croise une Marie-Madeleine de Babylone. Marie-Madeleine, figure sainte, prostituée, dispensatrice d'amour. Quoi de plus beau ? Que quiere este ladron ? Au-dessus de La Paz en Bolivie, cimetière « el Paraiso », une vielle femme s'exclame : « Que quiere este ladron ?! » Que veut ce voleur ? Il entend, cherche les mots, les voix des poètes : Eliot, Dante, Pound, Villon, Cendrars et leurs boussoles insolentes. Un poète disparaît, mais la poésie est plus vivace que le pissenlit. La voix de René Guy Cadou s'entend derrière chaque pas. Tant et si bien que dans la langue oubykh, Tevfik Eseng, paysan tcherkesse exilé en Turquie, son dernier locuteur, témoigne que le mot poésie se dit Khado prononcé entre kado et kadou. Ne jamais perdre de vue le calendrier des jardiniers, ni celui des saints ! « Je ne conçois pas de poésie sans un miracle d'humilité à la base », sage précepte. Saint François d'Assise pourrait être le protecteur de la poésique. Il n'est pas de poème sans musique. Ecoutez à voix haute : « Je cherchais le chemin dispersé du chaman ». Roland Halbert, « Pied-poudreux », l'arbre des sons noirs vous a guidé et cette célébration de René Guy Cadou se perçoit à voix haute, tel un oratorio jazzé. Dix photos de Philippe Thomassin scandent ce « blues pour Cadou ». C'est un grand orchestre et ses partitions ! Ultime clin d'œil à René Guy Cadou, le marque-page de l'opus : sa fiche de position d'instituteur, inconnue jusqu’ici !
Jule Simon, peintre