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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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01/02/2009 18:20:54
Cher monsieur le poète, j'ai découvert votre oeuvre il y a deux ans à peine et je voulais juste vous dire qu'elle fait, désormais, partie de ma vie. Je vous en remercie. J'attends impatiemment un nouvel ouvrage. Bien à vous.
marcelle
 
03/12/2008 18:40:14
« Vous savez : les poètes n’ont pas besoin de grand-chose, si ce n’est précisément, de temps à autre, d’un petit encouragement. » Cher Roland, je vous ai entendu glisser ces mots aux membres de l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire, dans votre discours, lors de la remise du Premier Prix de Poésie.
C’était le 15 mai 2003.
Après de nombreuses années dans l’ombre
– « En poésie, la route est longue, difficile, semée d’embûches… » – vous êtes enfin "reconnu" et, en 2004, l’Académie de Bretagne vous accueille dans ses rangs. Qu’il me soit permis de noter que, dès 1970, vous aviez été honoré, en tant que poète par le Prix International de la Rose d’Or.
En 1995, J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature, préfaçait ainsi votre récent ouvrage : « J’ai lu avec beaucoup d’intérêt, votre livre indien… et je tiens à vous dire à quel point "Ornements des dieux" m’a ému et pour mieux dire, fasciné… ».
Julien Gracq, votre ami et voisin des Mauges – disparu, l’an dernier – vous écrivait, en 2001, à propos de "Cueillette d’éclairs", ce merveilleux recueil de haïkus, traduits par vous, du japonais : « La poésie griffe la page à l’état d’éclair. »
En juin 2005, ce grand écrivain vous remerciait ainsi de "Blues pour Cadou" : « Il fait bon dans votre livre ! »
Survol très incomplet que j’aurais eu plaisir à poursuivre. Mais, j’en arrive à "Chanterelle", votre dernier "joyau", en hommage à sainte Cécile, « Cécile, sœur tourière des poètes et du silence » que la tradition a toujours considérée comme patronne des musiciens
– et musicien compositeur, vous l’êtes aussi ! « Est secretum... » Me permettez-vous de lever un coin du voile ? De tous vos livres, si variés, et de vos merveilleux discours, où plane en filigrane, plus qu’un regret de la "non-reconnaissance" du Poète, "Chanterelle" est, je crois, celui où vous nous laissez entrevoir un peu de ce que vous êtes, au plus profond de vous-même. Merci. Voici ce que m’a confié une de mes proches : « J’ai le livre sur ma table de chevet. Le matin, j’en choisis un court passage et je le garde pour ma journée ! ».
Cher Roland, il n’est pas besoin de vous le dire : continuez d’écrire pour vous, pour nous, dans le secret de votre "Atelier aux Oiseaux" (où il fait bon vous écouter chanter et jouer de la guitare, d’où résonnent des accords d’une plénitude indicible…) Aux oiseaux, François d’Assise savait parler et vous nous en parlerez aussi, un jour, bientôt. Nous attendons avec impatience – pour la croquer – votre anthologie sur le chocolat – noir évidemment ! –. Quel éditeur ne saurait se laisser tenter, au propre et au figuré, par ces pages savoureuses qui vous laissent l’eau à la bouche ?

Il ne faut pas que ce haïku se réalise :

« hiver sans chauffage
ça fera un feu de joie
mes œuvres complètes »

Je veux terminer par celui-ci que j’affecte particulièrement, parce qu’il est porteur d’espérance :
« d’un matin à l’autre
le thé a plus de saveur
quand le brouillard tombe » (Issa)

Ce 22 novembre 2008,
en la fête de sainte Cécile.
La « musicienne du silence »
 
09/11/2008 18:39:48
Moi aussi j'ai imaginé le portrait de Roland Halbert. Je vois la cinquantaine à peine grisonnante taille moyenne mince les yeux bleus, des oreilles étirées par des boudinets. Avec l'écriture la musique est son autre passion, je le vois bien à la guitare mettre en musique des poêmes. Il fait du sport qu'il pratique suivant la saison soit en short moulant en tissu éponge ou en survêtement lilas comme sa fleur préférée. Il aime la nature les oiseaux sauf ceux de mauvaises augures, les animaux vifs comme l'écureuil ou le suricate. Je ne le vois pas en costume au point que s'il doit porter la cravate pour une grande occasion il est contraint d'en emprunter une à ses copains, et là il n'a que l'embarras du choix chez certains. Il aime beaucoup cuisiner. Ses spécialités sont la soupe aux potirons, le poireau au lait, le "polet rôti" aux chataignes et pour les desserts que du chocolat.
Est-ce-que l'on gagne quelque chose si on a presque tout bon ?
M. de la boutouchere
 
03/11/2008 22:14:30
Chanterelle et Lapidaire 17 sont en ma maison, comme deux beaux objets. Je peux ouvrir ces livres quand le plaisir, le besoin est là... Bien sûr, en amoureuse des espaces vierges, des lieux possibles d'expansion,je goûte particulièrement la façon dont vous les mettez en page. C'est pour moi de la chorégraphie, car je ressens aussi les mouvements, les couleurs de vos choix, quelque moment parfait, clair, très très précis, raffiné, luxueux de la "mise en simplicité".
Catherine Violet, danseuse
 
17/10/2008 11:37:45
Tu écris avec un cil, c'est sûr. On serait tenté de dire qu'il y a du Claudel là-dessous, mais du Claudel en infusion. C'est moins consistant en matière, mais c'est plus fin en saveur. Chez lui, le sucre du style passe directement dans le sang; chez toi, il y a le nez qui filtre au passage les fragrances. On boit Claudel dans un bol en argile, toi, tu gagnes à fréquenter la porcelaine nippone...
Eric Chartier, comédien