Livre d'or
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02/06/2025 16:07:48 |
La " Passion papillonne" suivi de "Volière de vocables" est d'une grande beauté et d'une admirable richesse.
Les dessins de Jule soutiennent superbement le texte. J'ai particulièrement apprécié l'autoportrait en papillon .
Un recueil inspirant, qu'on butine avec grand plaisir !
Grâce à vous, je ne verrai plus cette " bête qui vit quatre fois " de la même façon.
Amitiés
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Josée Arnaud |
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28/05/2025 11:00:25 |
Écrire est un territoire que je m'interdis. C'est mon Himalaya, mon vertige absolu. Mais la lecture de ce livre-objet merveilleux est tellement bouleversante que je vais escalader cette foutue montagne. Il me faut de bonnes godasses et des crampons, tant l'intelligence, l'esthétique, l'érudition et la poésie m'ont à l’œil ! Roland Halbert, notre sorcier a des yeux de peintre, des oreilles de mélomane, des gestes de troubadour. 77 poètes, 77 ocelles verbaux évoquent pour nous, à chaque méandre de "la Passion papillonne", la grâce de nos virevoltants danseurs. Chaque lépidoptère a 4 vies : œuf, chenille, chrysalide, adulte. Les poètes nomment les métamorphoses. Ils révèlent nos angles morts. Nous voilà oracles. Chaque « ocelle » a été traduit en anglais par Gérald Honigsblum avec subtilité et fidélité. Que dire à cet homme papillon, à cet oiseau-lyre ? Merci à Roland Halbert.
Il en est transfiguré, c'est François d'Assise qui dans "Le Parloir aux oiseaux" chantait en français. Son enfance en Anjou, première matrice, allait faire de lui cet écrivain migrateur, ce martinet posant des mots sur les draps blancs de ses carnets. Cet attachement indéfectible à sa terre natale nourrit ses richesses langagières des souvenirs de son enfance à la ferme, tout comme cet autre angevin, cher à son cœur, Joachim du Bellay qui lui, depuis Rome, regrette "la douceur angevine".
Reste l'ascension de la "Volière de vocables", deuxième partie de l'ouvrage. Reprenons nos esprits et laçons nos croquenots, la route est longue... Nommer les papillons depuis Adam jusqu'à Linné. 200 000 espèces recensées.
Je m'en ferai un collier plein de plumes et d'antennes, une corde à danser. Je déposerai un baiser-papillon sur les cils des oiseaux-papillons. N'oublions pas que Roland Halbert est l'auteur de plus de trente livres en quarante années d'écriture et de voyages. Il y a de la fantaisie, de la légèreté, de l'érudition, de l'ironie, de l'insolence vis à vis des cuistres. Notre écrivain-voyant célèbre le plaisir, la sensualité. Il a des mains délicates, « muguetteuses » auprès des belles.
Là, patatras ! Un orage interrompt ma grimpe. Voilà t'y pas que notre oiseau se pique d'arithmétique ! mon vieil ennemi depuis des lunes. Un théorème du papillon !
Nom d'une pipe ! les savoirs ancestraux ne suffisent pas à notre marabout. Avec sa façon unique de s'engouffrer au cœur de la sensualité des choses ici, des « papillons », il débusque toutes les acceptions du mot et en fait un montage quasi cinématographique. La composition spatiale et la mise en page ajustent le rythme et structurent cet « OPERA » du papillon. C'est un contre-champ à notre monde déshumanisé. Chaque image est soigneusement choisie.
Le récit s'articule, telle une partition musicale. Qu'il s'agisse de rimes ou de rythme, c'est conter, compter avec le temps et son esthétique du plain-chant. Le profane ne saurait ignorer le sacré. J'ôte mes brodequins et, pieds nus au bord de l'eau, j'attends qu'un monarque se pose sur ma tête, comme dans le documentaire de Werner Herzog "Ennemis intimes". Un papillon vient voleter autour de Kinski, scène surréaliste, compte tenu des rapports difficiles de Werner Herzog avec son acteur. Le papillon a-t-il fait office d'indulgence ? Je répète : le profane ne saurait ignorer le sacré. « J'ouvrirai une école de vie intérieure, et j'écrirai sur la porte : école d'art. » (Max Jacob, Conseils à un jeune poète.) Cela s'apparente à l'œuvre de Roland Halbert.
Artiste peintre
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Jule Simon, artiste peintre A |
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09/05/2025 16:01:49 |
Mon cher Roland,
J'ai attendu avec grande impatience votre ouvrage et ne suis pas déçue. Quelle merveille! Quelle érudition ! (mais rendue légère comme l'aile du papillon) quel amour de la beauté ! Quel sens de la poésie! C'est vertigineux. En lisant la part réservée à "la Passion papillonne", je me disais à chaque page que je n'aurais jamais pensé que tant de personnes puissent écrire d'aussi jolies choses sur les papillons.
La partie réservée à "La Volière de vocables" sont un délice. J'ai une prédilection pour les pages 132 et 133 où une Vierge infiniment triste qui tient un enfant Jésus encore plus triste, songe à ce que vous avez écrit sur l'Intelligence Artificielle. Magnifique! Et tellement futé.
A mes félicitations les plus chaleureuses, cher Roland, je joins mes très amicales pensées.
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Catherine Decours, historienne, romancière |
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08/05/2025 19:50:34 |
Cela est vrai, en faisant papillonner votre « passion » (ah ! ces grands mots qui, seuls, savent prendre les petits chemins qui mènent au plus loin de nos attentes, de nos aspirations, de notre musique ineffable, elle qui ne prend pas note, elle qui chante au hasard de son cœur, de notre cœur, pour le seul chemin que nous devons mériter) alors, tout est dit, la « volière de vocables » selon votre merveilleuse expression, ouvre-t-elle tout l’espace du bonheur, ce tout petit papillon, lui aussi, que vous portez sur votre cœur pour son vol infini...
Ce « parfum diagonal » (je vous donne mon petit « prix Nobel » pour cette invention) embaume tout l’espace, oui, parce que vous avez « l’âme emportée » comme l’avait écrit Romain Rolland à propos de notre cher « Ludwig van »…
Vous-même, vous concluez « Page blanche réservée au lecteur bénévole-vole qui pourra compléter à son gré cette « volière de vocables » – ouverte et infinie ». Vous honorez bien votre lecteur, très cher ami, et je ne suis pas loin de penser qu’il le mérite, puisqu’il a en souvenir votre livre que l’éditeur, de surcroît, couronne d’une réalisation toute à la hauteur de votre envol d’homme libre.
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Lucien Guérinel |
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06/05/2025 16:26:12 |
Voilà un bien beau livre que tu nous présentes en ce printemps 2025. De nombreuses années à butiner pour nous régaler de ce nectar... Les envolées des poèmes et des haïkus de « La Passion papillonne » ainsi que de la « Volière de vocables » sont magnifiquement illustrées. Les encres de Jule, qui volètent au fil des pages, apportent beaucoup de légèreté. L’autoportrait en papillon est saisissant de ressemblance. Bravo, Jule ! Le travail millimétré de Gérald des éditions Fraction est toujours très réussi. Félicitations à tous ! Depuis la lecture de ce livre, le soir afin de m’endormir, la tête légère, je ne puis m’empêcher de repasser en boucle les escapades champêtres de notre jeunesse. Le « vieux-chemin » a ma préférence ; il était bordé, de chaque côté, par des arbres : pommier, cormier, noyer ainsi que par d’épaisses haies avec de nombreuses fleurs... Les oiseaux et insectes ne pouvaient trouver mieux pour le gîte et le couvert. Le petit chemin ne sentait pas « la noisette » comme dans la chanson (bien qu’il y en eût), mais l’églantier, le sureau, l’aubépine et le genêt. C’est sûrement là que tu as vu « le Gazé de l’aubépine » faisant sa réserve de gaz naturel. Quant à la petite grotte au bout du chemin principal, il y avait des paroissiens pas très catholiques qui volaient nos bonnes Vierges ! Ah ! grand-mère, la pauvre, elle avait fort à faire avec nos hardes qui ne revenaient pas toujours indemnes de nos explorations. Elle les réparait en mettant des « tapons ». Aujourd’hui, 29 avril, il a fait chaud ; par deux fois, j’ai entendu le coucou et la huppe enfin ! et vu la première cétoine en habit d’académicienne, puis des papillons et, en soirée, des martinets. Je t’embrasse. |
Tartine, ta soeur |
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