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Livre d'or

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28/02/2023 11:39:20
Il y a quelque temps, j'ai reçu le livre : « Blues pour Cadou, poésique. » de Roland Halbert. Quel titre ! Poésie et musique, poésie celle de René Guy Cadou, musique, le blues que ces chanteurs de complaintes, troubadours populaires jouaient de village en village, accompagnés de leur simple guitare. J'ai toujours aimé les cimetières. D'un pays, d'une culture à l'autre, ils recèlent chacun un inépuisable surgissement de VIES. Le poète avance dans ce cimetière-dictionnaire et, à la lettre C, un escargot a laissé une trace, syllabe sèche. Un pas, un autre et le codex des Aztèques dessinant ce labyrinthe mémoriel. Le poète a faim. Une ligne rouge zigzagante et des petits pieds noirs, autant de pas, une silhouette d'oiseau sur la portée. Les oiseaux sont les premiers musiciens et ce n'est pas notre voleur de mots qui dira le contraire , lui qui a écrit « Le Parloir aux oiseaux », « La Becquée du haïku, 25 poèmes avec oiseaux. » Ce tracé souvent s'oreille. Je sais, ce mot n'existe pas. Je m'en moque. Roland Halbert ne cesse jamais de communier avec la nature, les saisons, les animaux, et plus particulièrement les oiseaux, ces maîtres du chant. La chienne Anémone enterrée avec son maître, mais note d'humour, avec la laisse « Hermès ». Il n'est pas question d'être sérieux quand on est poète, n'est-ce-pas ? Le poète a mal aux pattes dans ses chaussures d'occasion, ses grolles couinent. C'est tout un monde, une vie, mille vies, de Nantes, en passant par le Mexique, le cimetière de Vallet celui d’Eyüp à Istanbul ou la Recoleta de Buenos Aires. La vie côtoie la mort et, dans cette attentive déambulation, il croise une Marie-Madeleine de Babylone. Marie-Madeleine, figure sainte, prostituée, dispensatrice d'amour. Quoi de plus beau ? Que quiere este ladron ? Au-dessus de La Paz en Bolivie, cimetière « el Paraiso », une vielle femme s'exclame : « Que quiere este ladron ?! » Que veut ce voleur ? Il entend, cherche les mots, les voix des poètes : Eliot, Dante, Pound, Villon, Cendrars et leurs boussoles insolentes. Un poète disparaît, mais la poésie est plus vivace que le pissenlit. La voix de René Guy Cadou s'entend derrière chaque pas. Tant et si bien que dans la langue oubykh, Tevfik Eseng, paysan tcherkesse exilé en Turquie, son dernier locuteur, témoigne que le mot poésie se dit Khado prononcé entre kado et kadou. Ne jamais perdre de vue le calendrier des jardiniers, ni celui des saints ! « Je ne conçois pas de poésie sans un miracle d'humilité à la base », sage précepte. Saint François d'Assise pourrait être le protecteur de la poésique. Il n'est pas de poème sans musique. Ecoutez à voix haute : « Je cherchais le chemin dispersé du chaman ». Roland Halbert, « Pied-poudreux », l'arbre des sons noirs vous a guidé et cette célébration de René Guy Cadou se perçoit à voix haute, tel un oratorio jazzé. Dix photos de Philippe Thomassin scandent ce « blues pour Cadou ». C'est un grand orchestre et ses partitions ! Ultime clin d'œil à René Guy Cadou, le marque-page de l'opus : sa fiche de position d'instituteur, inconnue jusqu’ici !
Jule Simon, peintre
 
02/01/2023 22:43:47
Bonsoir Roland, Comme je ne connaissais ni la posologie, ni les effets secondaires de ta médecine, je me suis administré « L’Eté en Morceaux » en une prise et d’une seule traite. Je réalise, après coup, que j’aurais peut-être mieux fait de suivre l’ordonnance au pied de la lettre, telle qu’elle nous est prescrite par tes soins sur la dernière de couverture. Trois haïkus par jour. Matin, midi et soir. En fait et pour être sincère, il m’a suffi d’une seule piqûre pour être happé par la force, l’intensité, la vitalité de ce journal intime. Ce journal pourtant d’une maladie, d’une convalescence, d’une guérison… d’un été en morceaux, au fin fond d’une chambre d’hôpital : la chambre 575. N’étant pas familier avec la forme du haïku, j’ai vraiment été étonné que cette diète, cette mise au régime sec, n’empêche pas ton verbe d’être éloquent ; de dire, d’exprimer non seulement tout ce que tu ressens, tout ce que tu traverses, tout ce à quoi tu te retrouves à faire face et de faire tenir cet essentiel pourtant en très peu de mots. Sans ne jamais tomber ni dans l’indécence, ni le pathétique dans lesquels cette maladie dont le nom fait toujours peur, peut très facilement faire incliner le récit que l’on en fait. Le fait que tu sois parvenu à éviter ces deux écueils ne me semble pas relever seulement de la pudeur, de la retenue, ni même des effets d’une certaine métrique. Non. Cet éphéméride de 153 haïkus dit tellement mieux et tellement plus élégamment que ne le ferait n’importe quel traité, à quel point la Poésie peut s’avérer être la meilleure des médecines ; pour tenir la Maladie et la Mort à respect, pour rester Debout, pour rester en Vie. Cette poésie qui dit les liens intimes que nous entretenons avec le Vivant, même au fond d’une chambre d’hôpital. Cette poésie qui dit l’émerveillement devant tout ce qui survient, même quand il est l’heure de souffrir en sa chair. Cette poésie qui dit le refus de céder, de baisser les bras, l’insolence qu’il y a à vouloir rester vivant, même quand tout vous invite au contraire, y compris le doute. Cette poésie qui sait fermer les yeux sur les accrocs que la Vie nous fait à l’âme et qui a même l’élégance d’en rire aux éclats au moment où la Mort voudrait que nous en pleurions à chaudes larmes. Bref, la poésie guérit et tu en es la preuve vivante. En te remerciant chaleureusement de nous avoir offert ce livre à Alice et moi. Livre que je garde comme un talisman précieux auprès de moi et sur ma table de chevet. Amitiés,
Antoine Calandra, "le Grand Corbeau du Haut-Atlas"
 
01/09/2022 13:14:59
Cher Roland, te dire que j’ai eu beaucoup de plaisir, à lire tranquillement, texte après texte, à déguster ton livre LE POLLINIER SENTINELLE. C’est toujours très bien écrit, fin, éclairant et trace plein de pistes judicieuses reliant avec délicatesse l’Occident et l’Extrême-Orient… Le plus amusant, c’est que je l’ai lu, en partie, près d’un Pollinarium (un pollinier sentinelle), en périphérie de la ville de Vannes (Morbihan) où j’ai passé quelques jours en début d'été… Comme quoi, les livres, quand on les lit au bon moment, sont créateurs de passerelles instantanées entre les lieux, les temps et les êtres… J’espère que tu nous concoctes, en ce moment, un nouveau livre où le haïku et la culture japonaise auront encore une place de choix. Tiens-moi au courant de tes nouveautés.
Thierry Cazals
 
04/10/2021 20:32:18
Aujourd'hui, 4 octobre, j’ai lu sur mon calendrier que c'était la St François d’Assise Je me suis souvenue de l’ouvrage que vous aviez écrit, il y a quelque temps : « Le Parloir aux Oiseaux - Cinq chantelettres à François d'Assise»... Ce livre est si subliment beau..., si humblement sublime...Vous y avez si profondément et si intensément côtoyé les cimes les plus les hauts... Vous nous avez transmis, Roland Halbert, un Bien précieux, inestimable... Je dois vous avouer que, grâce à vous, j’ai eu envie d’apprendre à écouter avec attention les oiseaux. Petit à petit, patiemment, j’apprends à les reconnaître, à reconnaître leurs chants. Le chemin est long... J’essaie de percevoir ce qu’ils veulent dirent, avec l’espoir de comprendre un peu ce qu’ils veulent nous dire. J’avoue que je n’y arrive pas encore bien, mais j’essaie, jour après jour... Angela L
Angela L
 
02/10/2021 14:06:09
"Le Cantique de Caravage" ? Un magnifique ouvrage, tant dans la forme que dans le fond, un hommage à l'art et à la poésie. Un haut vol créatif ! Un cantique au sens biblique, quand le regard sait voir la BEAUTE et, par la puissance du verbe, la transmettre dans une louange à partager. Amitiés.
Ghislaine Lejard