Livre d'or
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31/01/2019 12:50:09 |
Avec beaucoup de retard, voici enfin ma petite contribution. J'ai lu "L'Eté en morceaux" la première fois durant l'été. L'autodérision, l'humour, le détachement, la poésie enveloppaient l'hospitalisation. Et je pensais " Si seulement j'étais, moi aussi, capable de dérision face à l'adversité"!!! (exemples: " La viande est dans le torchon", l'ecchymose comme Body Art, éplucher les asperges en guise de sport ! etc.)
J'ai relu le livre. J'avais mal lu. Derrière la légèreté des haikus la douleur est intense, mordante. " Je pisse un bouquet de barbelés " n'est pas une image, une heureuse trouvaille, c'est un cri de douleur et de solitude.
Il nous reste à apprendre les leçons de patience du lierre rampant.
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Gilles Auguin |
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11/01/2019 17:41:51 |
Comment te dire que, pour ne pas changer, je suis admiratif ? Admiratif à la fois de ton travail, mais plus encore de comment tu sembles avoir vécu cette période de ta vie. Ces petits poèmes sont tellement emplis de vérité. Je ne te cache pas que, parfois, ce fut oppressant de les lire, tellement ils sont vrais, vivants ! Et dans ce milieu hospitalier, l'air est parfois difficilement respirable, surtout en été caniculaire. J'ai parfois suffoqué d'empathie ! Et puis, j'ai souvent souri, à ces mots, cette poésie, parfois sortie d'on ne sait où ; à ces moments vécus, même si certains ont dû être durs. Dans ton recueil, on voyage de pièce en pièce, de lieu en lieu, d'univers en univers avec le malade que tu as été, le souffrant à l'âme divagatrice. Passereau l'on se fait pour, de saison en saison, picorer tes haïkus écrits à la volée. Merci.
"Le poète écrit /des haïkus à la volée /- Si belles semailles !"
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Benoît Terrien |
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10/01/2019 10:43:01 |
Votre "Eté en morceaux" est un feu d'artifice d'humour, de médecine - et pas n'importe laquelle -, de citations opportunes, de votre érudition à la sensibilité palpable, d'associations intelligentes, sonores ou pas, de graphisme accompagnateur, de la qualité de votre écriture et d'autres ingrédients savoureux encore. Cet ensemble suscite l'étonnement, le sourire puis l'enthousiasme. Quand je vois ainsi tous vos sens en éveil, je comprends mieux pourquoi vous êtes un des seuls à avoir été
"conscient de" et "sensible à" ce que nous avons commis à deux reprises, Lucien Guérinel et moi.
Mais vous, vous êtes seul pour construire votre édifice et j'espère sincèrement que beaucoup de vos lecteurs auront réalisé qu'ils sont en face d'une merveilleuse réussite.
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Philippe Le Bihan |
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17/12/2018 18:22:27 |
Cher Roland, tu nous offres avec L'ETE EN MORCEAUX OU CHAMBRE 575 des haïkus d'une beauté saisissante, sur un thème délicat et peu commun puisqu'il s'agit des états d'âme et de corps d'un hospitalisé. Mais si la douleur est fortement prégnante, l'artiste que tu es sait, par sa maîtrise, distance garder avec le mal et le dompter, tel un fauve, à la force du tempérament, ici mâtiné d'un humour vital et de bon aloi.
Bravo cher Roland ! Je te retrouve avec bonheur comme à chaque fois, le même et cependant différent, puisque toujours renouvelé. Aux prises avec la vie, ses joies et ses épreuves, tu sais la magnifier. Mais n'est-ce pas le privilège de l'art ?
A te revoir et te lire, reçois, cher Roland, mon amitié dans cette attente.
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Patrick Derouard |
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08/12/2018 19:19:48 |
L'été en morts sots.
Rentrer en poésique comme on rentre dans les ordres, ..., pardon, dans le désordre. Dans l'immense et joyeux désordre des littératures. Dans ce grand désordre universel littéraire, ou ce grand désordre littéraire universel, où je ne me lasse pas de lire, de découvrir de nouvelles planètes , celles où s'élaborent d'extraordinaires et stimulantes écritures avec lesquelles je navigue, divague. Et quelque part dans cet Univers se trouve la fameuse planète Roro 48.
Roland, pressé par la vie et sa chute, les 2 réunies dans sa chambre à la foi chaude et froide, à la foi noire et claire. Chambre à air où sans air il a travaillé. Au-dessus de la porte de sa chambre, dans le couloir, nuit et jour était allumé un panneau lumineux "ON AIR". Chambre atelier. Un ring.Dans cette capsule spatiale, pas de maîtres. Une maîtresse, une seule, la littérature. Indomptable, exigeante, vivifiante. Écriture travaillée au bistouri_golo. Les faits Roland. L'effet Roland Halbert. Rhésus Halbert. Rhésus_cité par la poésique. Comment imaginer ton demain, ton lendemain, ton lent demain, quand t'es dans une chambre stérile, qui ne veut qu'une chose, tout stériliser, corps et âme. L'esprit_sonnier.
Cela étant, cela est temps, il n'est jamais trop tard pour trouver la force d'écrire son demain, à deux mains. Imagine chantait John Lennon. L'avenir à deux mains, l'une écrit les mots de la partition, assistant la parturition de ce livre, l'autre pianote en s'accrochant aux croches, double croches, triple croches. Écriture Border Line à la frontière de la page blanche, au bord du gouffre. Jamais le chute. Pas encore. Ou alors, comme écrit Fernando Pessoa, : "Faire de la chute un pas de danse".
Lecture estivale où étrangement, face à la vie, face à une fin qui toujours nous guette, face aux chants des oiseaux, face au temps, on perçoit finement les belles et putains de complexités de notre propre existence (artistique en ce qui me concerne), celles de Roland, sans appartenir à aucune, à personne comme écrivait Fernando, et en même temps au monde entier. Ainsi est le souffle de l'écriture de Roland. Ainsi est la lumière de la planète Roro 48 ; juste. Car trop de lumière pourrait rendre aveugle. |
Phil Masintosh & Philippe Thomassin |
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