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Livre d'or

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17/07/2018 19:15:42
Félicitations pour ton recueil "L'Eté en morceaux". Au fil de ce livre, nous te suivons pas à pas, dans ces jours d'inquiétudes et de souffrances. Un journal écrit à l'encre rouge sang, un été fait de sueurs chaudes pour le corps et de sueurs froides pour l'âme. Une bonne dose d'humour (tu n'en manques pas), les oiseaux et les plantes, présents comme toujours dans tes haïkus, nous conduisent doucement vers l'automne. N'oublions pas le printemps 2o15 chargé de nuages lourds d'angoisse, d'examens divers. A l'automne, le ciel s'éclaircit doucement sur Nantes, mais je ne peux m'empêcher d'y associer un autre violent orage qui se préparait sournoisement pour éclater et nous foudroyer au cœur de l'hiver 2o16. La photo, prise de ton lit, résume l'hospitalisation avec la vue de l'arbre dans une lumière douce et le cadre noir de la fenêtre… Tu n'as pas eu le choix d'un autre angle de vue, mais à elle seule, elle donne l'espoir qui aide à avancer envers et contre tout. Aujourd'hui, les martinets s'apprêtent à repartir vers d'autres cieux ; ils filent en criant "A l'année prochaine !" On espère bien qu'on les reverra.
Martine, dite "Tartine"
 
13/07/2018 08:51:26
En fait, j'ai un peu dépassé la dose homéopathique prescrite pour lire "L'Eté en morceaux", sinon je ne t'écrirais pas déjà ! Sois assuré que c'est plutôt bon signe, et persuade-toi enfin que je ne nourris aucune prévention à l'égard des haïkus et que ceux-ci (réguliers ou non, peu importe que le cubage de la "chambre 575" soit à gémétrie variable) m'ont suffisamment pris le coeur et l'esprit. Il y a là une concrétion de vécu dans une densité d'expression que j'ai moi-même jadis un peu pratiquée (assez content par exemple d'un "Casque à boulons et / yeux de plexiglas / gens du guet passent"). Avec des formules qui font particulièrement mouche en moi, comme "son pas lourd d'infirmière", "la viande est dans le torchon", "ce corps / empli de frelons", "un camion frigorifique / casse des enclumes", "jambes en paille / lestées de parpaings", "je chevauche une limace", "on lèche / l'âcre suint des femmes", etc. En retour de ce livre et de notre rencontre, je te joins deux textes : le premier, souvenir d'une coloscopie-fibroscopie, en rappel de "En émergeant du coaltar / cet arrière-goût / de néant aux fraises. " L'autre, qui évoque le jeune Alfred de Vigny ("Un Roland sonne du cor / sans cor ni épée"!), écrit en 2016, avant que Françoise et moi nous nous trouvions amenés à visiter le Maine-Giraud. Bel été à toi, Roland, sur les portées de la lumière et de la chaleur solaires ! Merci pour le pot au Cercle Rouge. Pensées amicales de nous deux.
Jean-François Dubois, poète.
 
10/07/2018 22:10:31
" L' Eté en morceaux " est un très beau livre. Son sujet, inattendu, en fait probablement votre oeuvre la plus singulière. La qualité de l'édition accompagne au mieux votre création. Les mots déposés sur le papier, leur emplacement, leur enchaînement, leur tressage, leur forme parfois, participent avec bonheur à l'expression même des haïkus pour le plus grand plaisir du lecteur. Le miracle de vos haïkus? c'est leur capacité à rendre tangible le Tout à partir du presque Rien. Trois ou quatre mots et tout est là, présent, tous les sens sont convoqués. C'est, également, l'évocation de choses graves avec légèreté, ironie, humour, désinvolture. Un seul exemple,(ils seraient nombreux à citer), page 24 " - La viande est dans le torchon. " Merci, Roland,continuez d'écrire de belles pages en quelques mots et en compagnie des oiseaux. Une interrogation : " Le Biscotto en berne ", oeuvre de Patrick Guéguen, reproduite en couverture, serait-il un portrait de l'auteur en salle de réveil ?
Jacques Le Brusq, peintre.
 
07/07/2018 12:23:41
C'est avec émotion - prima l'emozione, n'est-ce pas - puis intérêt et admiration que j'ai lu d'une traite ton "Eté en morceaux", me réservant de le relire à la dose prescrite, en le savourant tout en "écoute intérieure." Qu'ajouterais-je aux commentaires savants et élogieux, laissés sur le livre d'or par tes fidèles lecteurs ? sinon que j'ai pensé à "L'Opération de la Taille" mise en musique par Marin Marais avec l'annonce des différentes étapes : "Préparation de l'appareil / Frémissement en le voyant / Résolution pour y monter / Réflexions sérieuses / Entrelacement des soies / (…) Ici l'on fait l'incision / L'introduction de la tenette / Ici on tire la pierre / Ici l'on perd quasiment la voix / Ici l'on ôte les soies / Ici l'on vous transporte dans le lit/ Les relevailles...
Bernard Maire
 
06/07/2018 15:50:18
J’ai été touchée par ce thème qui m’est si proche en ce moment, hospitalisation et convalescence. Touchée par cette humilité, cette légèreté pure de lecture et mise en page qui m’a séduite, qui me rappelle aussi mes bonheurs de mise en page et typographie dans mon métier de graphiste. Ces images, cicatrices, émotions et sentiments se multiplient au fil d’une lecture emplie de poésie que l’on dévore. Sincérité et musicalité, merci Roland pour cette création inattendue pour moi, positive, découverte par le hasard de la vie. Heureuse de vous avoir rencontré et oui, on n’est pas si seul ;)
Alexandra Maïkovsky