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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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21/10/2020 17:03:11
Rendez vous le 24/10 à la galerie Gaia pour ce superbe Caravage (que j'ai eu la chance de déjà découvrir). A lire et à relire avec somptueuses photos - Pasolini entre autres !- une compréhension de ce peintre "révolutionnaire " et tellement contemporain. De la poésie, de l'humour, une belle découverte et un beau cadeau pour Noël ! Et que nous réservent les haïkus "Du fruit défendu " ?
Maguy
 
20/10/2020 12:50:39
Dans "Du fruit défendu", Caravage reste omniprésent : couverture, fine observation de ses fruits, mais c’est un peintre d’aujourd’hui. Vous le confrontez à tous les maux de notre siècle : pesticide, chômage, pauvreté, malgré l’étiquette du « commerce équitable » On admire l’intense picturalité de vos haïkus, les natures mortes contemplées au musée… des vanités. Je suis toujours éblouie par le choix des citations – au seuil et à la clôture de l’ouvrage –, par les qualités esthétiques et typographiques de vos livres, couleur de couverture, disposition des poèmes sur la page blanche. Et j’apprécie la légèreté, l’humour, l’ironie : fragment de dialogue, trajet d’un livreur saisi au vol et clin d’œil si drôle à Philippe Katerine (un artiste aux inventions tellement saugrenues, réjouissantes !) Parfois, ça grince un peu : le vernissage si justement stigmatisé, mondanités, snobisme qui prennent le pas sur l’art. Vous avez le sens de la dérision. Enfin, nous demeurons en « poésique » : « Vivaldi en bouche » et Bach. J’aime cette osmose entre les plaisirs différents des sens et, plus encore, « l’offrande musicale » du merle noir, échelle montant vers le ciel, chant lancé dans l’air… Voilà qui complète à merveille votre « Cantique » et qui comblera vos lectrices et lecteurs qui ont attendu si longtemps votre nouvelle parution « poésique ».
Marie-Noëlle Hôpital, Marseille.
 
06/10/2020 10:19:27
Il y a trop de livres sur Caravage dans les boutiques, mais s’il devait n’en rester qu’un ce serait celui-là. Dans un cadre calendaire qui ne s’embarrasse pas de déranger ou non celui des saints, Roland Halbert nous ouvre vers le maître du clair-obscur un chemin neuf entre la pourpre cardinalice du "Saint Jérôme écrivant" et le sang de la "Décollation de saint Jean-Baptiste". Trois voix s’y déclarent, voix du poète, de l’historien et du voyageur, dont les sources tutélaires évoquent notamment Baudelaire, Mallarmé, Giono. Nourries par une connaissance profonde de l’histoire de l’œuvre, ces voix tissent, dans une écriture dont l’étymon stylistique serait la synesthésie, un réseau de signes où l’esprit convoque et conjugue tous les sens. Elles y développent, dans une dialectique de l’ombre et de la lumière, du sacré et du profane, de la terre et du ciel, cette « approbation de la vie jusque dans la mort » (Georges Bataille) qui habite le chant du "Jeune saint Jean-Baptiste au bélier", course éperdue, à tombeau ouvert, en écho peut-être au « galop » du "Cœur-Cerf" de Giono. Tour à tour grave et facétieux comme on pourra en juger dans le morceau d’anthologie qu’est la visite chez le psy, et se jouant de tous les registres, Roland Halbert projette sur l’atmosphère obombrée du monde de Caravage, son côté Mallarmé, dirait Proust, une lumière nouvelle jusque dans les plus infimes détails, qu’il faut voir à la loupe, telles ces griffures presque imperceptibles sur le pied de la table de Jérôme, traces fugaces de son compagnon emblématique. Et il nous suggère encore de relire autrement nos contemporains ou de revoir le "Taxi Driver" de Martin Scorcèse à l’aune de "La Vocation de Saint Matthieu". Ce livre est une véritable « leçon de Ténèbres » pour tous ceux qui souhaitent connaître et comprendre Caravage. Ils y apprendront que tout y est vrai quel que soit le règne – et les manchots de Kansas City ne s’y sont pas trompés – : les plumes d’un ange comme la moindre fleur des champs. Réalisme de Caravage ? Si l’on y tient et si l’on n’y entend pas seulement la crasse aux pieds des pèlerins, la verrue au front de Joseph ou encore le ver dans la "Corbeille de fruits". Mais disons plutôt "réelles présences" (Georges Steiner) qui donnent la mesure de l’abîme entre Caravage (taxé parfois d’Antéchrist, note Roland Halbert) et l’iconoclasme contemporain : "la Joconde" de Marcel Duchamp ou le "Piss Christ" d’Andres Serrano ne sont que plaisanteries de potaches face aux prostituées dans lesquelles Caravage a littéralement incarné Judith, la Vierge ou Madeleine. Et c’est cela que Roland Halbert nous fait ressentir mieux que personne dans son "Cantique de Caravage".
Philippe Arnaud
 
01/10/2020 16:25:19
Merci, merci mille fois pour votre éblouissant Caravage qui devrait être l’événement de la rentrée littéraire. Nombre d’écrivains se sont emparés du sujet et pourtant, vous faites du neuf et jamais ces fragments épars de notes, citations, calepin que vous réunissez ne m’ont donné une telle impression d’achèvement, de tableau parfait. Belle parenté entre mendiants et prostituées d’hier et d’aujourd’hui. Les descendants des peintres deviennent des cinéastes, ornent les murs d’éphémères graffitis. Caravage renaît, plus jeune que jamais, grâce à ce livre magnifique, « calligrammatique » et calligraphique ; que de blanc pour mettre en valeur la rareté du vers, que de noir « d’enfouissement » d’où jaillit la lumière. L’histoire est tragique, mais quelle ironie savoureuse dans l’évocation du docteur Beeri ! Vous accompagnez la douleur et vous suscitez le rire ; Rome se métamorphose sans cesse sous votre plume, cité tour à tour antique, baroque, contemporaine… Splendides reproductions, qualité graphique, typographique, c’est une merveille d’une densité poétique, d’une puissance d’expression étonnante. Enfin, l’art prend l’air, sort de l’espace confiné des musées : tags, affiches, fresques murales offrent la peinture à la rue, au passant, au peuple… Votre érudition est au service d’une grande liberté d’écriture, d’une langue réinventée, inédite, enthousiasmante. Votre long cheminement auprès de Caravage vous a permis de créer un chef-d’œuvre.
Marie-Noëlle Hôpital
 
27/03/2020 21:30:28
Cher monsieur, Je profite de nos longues journées de confinement pour relire un à un vos livres, étant l’une de vos fidèles lectrices depuis fort longtemps. Je crois que je possède presque tous vos ouvrages ! En ces temps de tragédie et d’inquiétudes causées par le virus Covid19, vos ouvrages nous font beaucoup de bien. Ils nous offrent des moments de réels bonheurs, d’émotions, de paix, d’évasion. Ils nous offrent aussi de jolis moments de rires et de sourires ! Votre talent, la beauté et la subtilité de vos textes, la finesse de votre Écriture, m’émeuvent chaque jour davantage. Chacun de vos livres enrichissent et égayent ces journées grâce à la richesse et à l’immensité de votre culture et de vos connaissances, mais aussi grâce à leur force et à leur profondeur. Nous vous remercions très sincèrement pour tout cela. Madeleine M
Madeleine M