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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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27/02/2017 18:09:20
Regardez bien le portrait photographique de Roland Halbert ou Roro Haïbun pour les esthètes, au bord de la Loire un jour où le ciel était aussi sombre que le soleil était flamboyant. Photographie réalisée par Philippe Thomassin (c'est marqué sous la photo), sur proposition de Roland. Moi, le photographe, je croyais raisonnablement connaître mon sujet, mon ami Roro, la bonne vieille Rolls increvable, pas une seule fuite d'huile, indémodable, et j'en passe, de la poésie, que je fréquente depuis un bail.Un jour, après avoir lu son livre consacré à Toulouse-Lautrec, intitulé La saison qui danse, je lis quelques articles relatifs à ce livre. Après avoir lu ces papiers, je vous avoue que pour me lancer à mon tour dans un texte sur La Danse, humm humm, ma plume était plutôt sèche, plus sèche que le fond du lac de Guerlédan lors de son assec, plus sèche que le réservoir de ma voiture, plus sèche que le sol de Mars. C'est vous dire. Donc après cette riche lecture, je m'accorde quelques instants en traînant un regard bovin sur ma photo, sur le portrait photographique de Roland. Disons le, sous prétexte de mettre une image,(j'aime cette expression : prétexte de mettre une image associant mystérieusement texte & image), innocemment Roland en profite là pour montrer sa tronche. Alors je redécouvre cette photographie, ma photographie. Et là, allez savoir pourquoi, je me demande si, quand j'ai fait cette photo, je n'aurais pas été manipulé par le sujet, je veux dire Roro Haïbun qui, plus est, sur la photo me regarde droit dans les yeux. Hé oui, c'est le sujet, l'écrivain, qui aurait écrit son portrait photo. Venant d'un écrivain voulant exposer une juste image de sa personne, ça tient la route. On ne dirait pas, mais les écrivains que je vois, que j'observe derrière mon objectif de photographe, sont loin d'être indifférents à l'image que la photographie donnera d'eux, d'où parfois dans leur pose, un sur jeu, un sur je. Quant aux photographes, c'est pis. Que montre cette photo de Roland, que dit cette photo de Roland. Allons droit au but (on ne peut pas dire ça de l'équipe de foot de Nantes, et Dieu merci Roland ne s'est pas mis au foot dans sa tendre jeunesse).ce portrait photo expose l'immense énergie contenue en ce personnage, cet immense poète. Regardez bien la ligne horizontale qui traverse la photo en son milieu, séparant naturellement le ciel du fleuve, allant non d'une rive à l'autre, mieux, allant d'une rive au visage de Roland ou de son visage à la rive, tous les sens étant possibles. Tout est là. Cette ligne horizontale constituée d'arches claires est ni ni moins le prolongement de sa dentition. Dentition minérale mordant, rugissant pacifiquement et sans pitié à pleines dents la poésie coulant à flot dans sa bouche. C'est Roland, je le reconnais là, c'est bien lui. Lapidaire métaphore, toute crachée. C'est fort, c'est simple. Ce n'est pas fini, inébranlable dentition associée aux discrètes incisives pleines de sagesse, du poète au doux regard, à droite de l'image, juste avant le hors-champ. Mon tout donne une puissante poésie coulant tranquille dans nos bouches tel un fleuve fantaisiste qui sur la photo coule vers nous donc coule déjà en nous, dans nos veines. Fleuve fait de la Garonne et de la Loire nous transportant en zig-zag dans les 36 méandres de la vie. Tout cela dans une seule photo, en une seule ligne. Sans rien me dire, voilà comment Roro Haïbun m'a suggéré son portrait photo. Sans rien lui dire, en tant que photographe je l'ai fait en y mettant de la lumière. P.S. Ne pas regarder trop longtemps ce portrait photo de Roland Halbert, il pourrait réellement vous mordre, à pleines dents. Poétique morsure.
Philippe Thomassin & Phil Masintosh
 
30/01/2017 10:07:20
"Je hais le mouvement qui déplace les lignes." Ce vers de Baudelaire, sorti de son contexte, a sûrement fait bondir Toulouse-Lautrec. Le pauvre a bondi à sa façon. Félicitations pour ton bel ouvrage "La Saison qui danse" à travers lequel j'ai pu communier davantage avec l'œuvre de Lautrec.
Robert Lanchantin
 
10/12/2016 12:37:49
Cher Roland, Toutes mes félicitations pour ton superbe livre en hommage à Toulouse-Lautrec. Ton livre est délicieux (je vais oser le qualificatif "Umami", on est dans le thème ;:) ! Ton ouvrage associe poésie, humour, japonisme et de remarquables illustrations. Mes haïkus préférés sont "Trois minivignes pour Monsieur Henri". J'ai beaucoup appris sur la vie de monsieur Henri que je ne connaissais pas bien. Un "grand" et fragile bonhomme qui est parti bien jeune! Je me suis posé la question. Tu cites le poète Alfred Jarry. Ce ne serait pas un gars sorti de Chaudron? Merci pour ton ouvrage poétique, ça fait du bien particulièrement en ce moment!
L. Nephiou (ou celui qui mangeait de la crème de foie au petit déjeuner!)
 
29/11/2016 15:57:53
Encore Bravo et merci Roland pour La Saison qui Danse. Une si belle découverte lors de sa parution.Un beau livre d'Art,Unique pour Toulouse-Lautrec, mêlant poésie et peinture et SURTOUT un plaisir toujours renouvelé. ZIGZAGUER sans cesse et sans cesse...relire un texte, revoir une photo. Toujours la même émotion, le même enchantement. Mais comme chaque parution de Roland HALBERT. ""Pour tout compagnon, j'ai mon serin jaune..."" et non "J'ai La Saison qui Danse" (La Becquée du haîku - 2013) Et quel merveilleux cadeau à offrir en cette fin d'année 2016 ""Au pied du sapin les Rois Mages se chamaillent ..."" pour "La Saison qui Danse" et non pour "la Nintendo" (Roue des cinq saisons - 2011). A bientôt Roland.
Maguy
 
10/11/2016 19:53:34
Monsieur, > Quand je faisais mes premiers pas sur le chemin du haïku et découvrais vos articles - notamment "Le haïku selon Jaccottet" qui cloue le bec aux contempteurs - je n'imaginais pas qu'un jour l'un d'eux me concernerait. Et quel article ! > Ainsi je n'ai pas fait fausse route. Je fais doucement rire mes voisins de jardin quand je suis là à photographier une fleur ou à suivre le vol des oiseaux. J'avais peur que mes haïkus ne paraissent trop naïfs. Que quelques personnes les apprécient en dehors de mon cercle amical me touche beaucoup. Vous devez savoir mieux que moi que ce genre d'encouragement aide à continuer. > De tout coeur, merci. > Avec mes très sincères salutations. >
Marie-Louise Montignot, haïkiste