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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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02/07/2016 17:10:09
NOTE DE L’EDITEUR « Tout commence pour Henri de Toulouse-Lautrec par le dessin d’un bœuf », l’incipit de La Saison qui danse, carnet de zigzags pour Lautrec. Tout commence pour FRAction avec Chanterelle, hommage à sainte Cécile, le premier titre que j’ai édité en 2008 et que tu as dédicacé, suite à la "Messe de Sainte-Cécile" de Touve, en l’église de Saint-Gervais. Huit années, huit ouvrages, huit éditions, rappelés au bon souvenir de tes lecteurs sur le rabat de ton haïbun chroniquant la vie du peintre d’Albi. Un parcours marqué par trois bornes majeures : « Madame Cécile », « Monsieur sainct Françoys », et « Monsieur Henri ». Tu as ce don épistolaire qui rapproche tes lecteurs de ton destinataire dans une singulière intimité en leur rappelant que tu n’es pas le premier à apostropher Cécile, François ou Henri ; que d’autres – et pas des moindres – t’ont frayé un chemin jonché de savoir inexhaustible, puisé chez les poètes et les sages d’Europe, d’Amérique, et de cette « lointaine Asie ». On ressent toujours une vaste expansion à la façon dont tu traites ton sujet, tout en restant dans la suggestion, la litote, la minimisation, le propre du haïku dont tu es un des maîtres incontestés. « Et c’est bien suffisant », psalmodies-tu dans "Grenier à sel, pour saluer Gracq." Ainsi, quelle que soit la longueur de ton livre, tu crains d’en dire trop. Quelle aubaine pour l’éditeur que je suis : moins de pages à faire imprimer par Julien, notre fidèle imprimeur albigeois, moins de composition à peaufiner par Laure, notre dévouée graphiste. Plaisanterie ! C’est un travail de titan pour toi et pour nos collaborateurs, à rebours du productivisme économique ambiant. Que de richesse en cette pauvreté ! – à commencer par toi, Roland, dans ton logement, grenier nantais, où il fait souvent trop froid ou trop chaud – chez l’aristocrate romaine, trois fois martyrisée, sainte patronne de l’écoute et première féministe ; chez le poverello, pourtant héritier d’une riche famille italienne ; chez le noble Henri de Toulouse-Lautrec-Monfa qui ne put hélas monter à cheval ni danser, mais qui nous invite tous à entrer en piste dans l’ouvrage qui vient de paraître. Que de distance traversée : Italie, France, Pays-Bas, Portugal, U.S.A., Japon !… Et pourtant le bœuf « qu’on peut admirer aux voûtes de l’abside de Sainte-Cécile », n’est-il pas voisin des fresques représentant la patronne de la musique, à portée de main des franciscains de la Drèche, de l’autre côté du Tarn, mitoyen du Palais de la Berbie qui abrite la collection que Paris avait refusée ? Pour illustrer ton livre, tu aurais pu te contenter des trésors conservés dans la Cité Episcopale. Mais la saison de « Monsieur Henri » danse sur la planète entière, et tu es allé chercher des œuvres connues, mais souvent méconnues, voire inconnues de nombreux amateurs, à Cologne, Amsterdam, Boston, Cleveland, Moscou, Sao Paolo, Toulouse, Paris… « Et c’est bien suffisant. » Ville d’Avray, le 2 juillet 2016
Gerald Honigsblum, éditeur
 
02/07/2016 10:45:43
Mon cher Roland, Après avoir lu ton livre, j'ai beaucoup attendu pour t'écrire car j'avoue être démuni de mots pour t'exprimer l'immense bonheur que j'ai eu à le lire, à redécouvrir ton univers. Pendant que je prenais le temps de déguster "La Saison qui danse", j'entendais même l'écho de ta voix dans la chapelle d'Ambialet, je voyais tes mains en mouvement dans l'espace alors que tu y lisais "Chanterelle". Comment alors exprimer mon ressenti? Par le silence, ou quelques mots seulement que je me permets de te livrer? Elégance, culture, hypersensibilité, rythme musical, beauté... Bien d'autres encore. Le tout en accord avec la qualité de l'impression, de la mise en page, des œuvres choisies. A coup sûr, je relirai ton "Carnet de zigzags pour Lautrec" et porterai sur le peintre albigeois un nouveau regard. En toute amitié et avec mon admiration. Soulages
Denis MIAU, artiste plasticien, administrateur des amis du musée Soulages
 
01/07/2016 17:42:37
LA SAISON QUI DANSE : Excellent recueil, magnifiquement illustré. La vie de HTL prend une autre dimension. Tes précieuses recherches au rythme des haîkus nous font découvrir la grandeur du peintre et mettent en évidence ta personnalité de poète chercheur confirmé. Le regard sur la cathédrale d'ALBI devient tout autre après les émotions que tu nous fait partager. Félicitations pour cette œuvre artistique. Je t'en souhaite un très grand succès. Amitiés
Michelle
 
30/06/2016 08:06:46
Avec bonheur j’ai retrouvé l’univers de Roland Halbert. Le même et toujours nouveau. Clins d’œil d’une œuvre à une autre. J’ai aimé le genre : cette prose poétique, libre, zébrée d’éclairs, rythmée de haïkus, (le coup de fouet qui fait danser la toupie), l’image inattendue, et pourtant si juste qu’elle ne peut pas ne pas être là, qui est là et qui pourtant se dérobe au moment où l'on croit saisir ce qu’elle nous dit. « Chasses subtiles »… Jeu de cache-cache des sens multiples qui se révèlent, qui s’appellent les uns les autres et qui tout d’un coup désignent – capture d’éclairs – tout un pan d’horizon… Des sens… on pourrait en parler longuement… dans tous les sens… Jeu des sonorités, des allitérations, des assonances, glissements (glissades?) Même le calembour (Verdelais/ verre de lait) a sa noblesse. J’ai aimé l’émotion qui se dégage de ce portrait du peintre emprisonné, qui se libère, furieusement, qui galope intérieurement, qui donne tout, qui se fiche d’être quelqu’un… J’ai aimé… J’ai aimé tout court, tout. Il y aurait trop à dire. Je crains de « froisser les mots », de « faire des faux-plis au sens ». Je « repasserai »… oui, je relirai, au jardin ou ailleurs, avec une émotion renouvelée, car c’est vraiment ça, la « poésique », c’est neuf, neuf à tous les coups… Et puis, ce « carnet» (litote !) est beau…
Xav.
 
29/06/2016 20:26:55
Ton livre sur HTL est un très beau livre, d'une richesse telle que les mots me manquent (je viens d'en terminer la lecture), mais ceci tout de même : tu éclaires magistralement la prégnance des formes nippones qui ne sont pas, on s'en doutait, un exotisme de pacotille ni même un simple motif décoratif mais renvoient, et tu le fais parfaitement comprendre, à une esthétique qui informe l'oeuvre entier. Ce n'est donc pas l'histoire d'une influence que tu retraces mais bien plutôt celle d'une rencontre, mieux, d'une reconnaissance qui remonte, tu le signales, bien avant 82, ce dont témoigne un album de jeunnesse. J'en prendrai pour seul exemple le canon du "geste suspendu" et surtout celui de "la beauté qui se retourne", présent dans l'Esquisse de chien (vers 81) et le "retournement" de Monsieur Cipa Godebski dans le doggy-portrait de 1896, portrait en regard duquel ton écriture manifeste sa parfaite corrélation avec son objet en se retournant à son tour sur elle-même voire se divisant contre elle-même, avant de se ressaisir dans ta lettre à HTL. Et cette configuration sémantique à laquelle répond chaque syllabe de ton texte lui confère une puissance de suggestion qui fait de "La Saison qui danse" un accès incomparable vers le Haut Trait Libre du pauvre Treclau.
Philippe Arnaud