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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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28/09/2018 11:26:25
Comment trouver les mots justes où enclore toutes les émotions que suggèrent, que suscitent, que donnent à partager ces haïkus d’un « Eté en morceaux » ? Vaine tentative de « cueillette d’éclairs… » Essayons pourtant de dire mon admiration devant cet art de faire de la beauté, de la musique, de la grâce, avec le plus trivial, le plus sordide, le plus douloureux d’un été à l’hôpital. Art de dominer, apprivoiser, vaincre le destin (et la douleur) avec la seule force des mots et des rythmes, en jouant sur toute la gamme de l’esprit. Il faut entendre, il faut goûter, il faut se laisser atteindre… De la « vulgarité » brutale et vengeresse ("la viande est dans le torchon"), à la plus délicate poésie ("Le parfum pour guide / la PMR traîne sa perf. / jusqu’au chèvrefeuille") ; de la dérision la plus amère (ces ex qui valsent "sur mon ventre"), à la moquerie la plus légère (cet oiseau qui fait sa crotte sur le questionnaire de satisfaction), des jeux de mots les plus subtils (on n’est pas si seul,/ on a ses pansements - ô Pascal !-) aux calembours les plus cocasses (on fait un herbier / avec trois pauvres pensées),- et cet ironique ticket de loto collé à la carte vitale… Il faudrait tout citer pour évoquer la transmutation en art de vivre, de l’ennui, de la douleur, de la solitude… Une manière de faire de ces « morceaux » une « mosaïque », pour le bonheur des lecteurs. Merci, Roland !
Xav.
 
14/09/2018 19:29:42
Très cher ami, Si j'ai bien compris en lisant votre livre "l'été en morceaux" vous auriez été opéré d'une saloperie ? Personne n'en a parlé à la Boutouchère, ni à Botz où je vais régulièrement. Je comprends pourquoi je n'ai pas eu votre visite en 2015. Dans ce livre quand vous dites prendre son mal en patience, je fais de la sonde une corde à sauter, ce serait pas plutôt la douleur qui vous aurait fait sauter à la corde ? Pour la plante carnivore qui prend les kilos, vous feriez bien d'en parler à ceux qui nous serinnent à longueur de jour avec leur régime soi-disant efficace et soi-disant gratuit pendant sept jours, mais après c'est quel prix ? Et puis tout le monde sait bien que c'est surtout le porte monnaie qui maigrit le mieux. Peut être que manger un haïku matin, midi et soir ça marche, je peux pas dire je sais pas si c'est un fruit ou un légume un haïku. Yb régime qui est sûr c'est les queues de lézards avec une salade de pissenlits. D'abord, il faut se bouger pour aller chercher les pissenlits, et il faut courir après les lézards pour prendre leur queue, car ils ne sont pas toujours d'accord, mettez-vous à leur place, même si ça repousse, ça les vexe ! Paraît-il que les Français sont de gros consommateurs de somnifères : quelle bêtise alors qu'avec un verre de goutte on est sûr de ronfler dix heures d'affilée. Si quelqu'un en veut j'en ai une quinzaine de litres, ça vient de chez Jean de Vaugareau, c'est de la bonne ! Cet été j'ai eu un problème avec les gamins du bourg qui jouaient au foot en se prenant pour Rigolo Kanté, à force d'envoyer le ballon dans mon jardin ils ont fait une rotte dans la haie pour venir le rechercher. Alors, au lieu de pisser du barbelé contre le vent, venez donc le pisser conte ma haie ça bouchera la rotte. Faudra me prévenir de votre visite, surtout si vous venez avec la douce de la Roca Bianca je ferai un pâté aux prunes, je crois me souvenir qu'elle aime bien ça. Allez, au plaisir de vous revoir. M. de la Boutouchère.
M. de la Boutouchère.
 
13/09/2018 12:22:43
Cher Roland, tes haïkus de " L' Eté en morceaux " résonnent en moi. Riches et piquants, grâce à cette pointe d'humour qui façonne chacun d'eux, je les adore ! Inutile de te dire que je les trouve excellents. Excellents ils sont, car ils ne restent pas figés entre les pages de l'ouvrage comme chez la plupart des autres auteurs. Les tiens s'échappent dans les airs en accompagnant le lecteur au delà du rayon de la bibliothèque. De plus, tu imagines ma fierté, d'avoir une de mes peintures en illustration sur la première de couverture de ton " Eté en morceaux". Peinture que tu as la gentillesse de faire figurer en pleine page, en frontispice. Un grand merci à toi, Roland et à Gérald, de nous avoir, une fois de plus, offert un magnifique ouvrage.
Patrick Guéguen
 
14/08/2018 11:27:07
Ces éclats d'une saison estivale évoquent l'élégance, ce joyau de la beauté qui fleurit, à chaque stance, toujours dans l'inattendu. Des perles rares trouvent le graphisme approprié en mettant en valeur l'essentiel des messages de l'auteur. Mystère des mots et des notes dans leur respiration et il n'y a ni doublons ni redondance, mais un cheminement de perles dévoilées dans les coquillages qui ont vu de près leur croissance pour les avoir hébergées. Du plus profond de l'intime, la poésie et la musique s'embrassent au cœur de toute l'œuvre de Roland Halbert.
Claude des Vallières
 
29/07/2018 11:45:34
C’est ce qui s’appelle de la belle ouvrage ! Compliments aux Éditions Fraction, à Gérald pour le soin apporté à la composition et la mise en pages de "L’Été en morceaux". Félicitations aussi pour son "Biscotto laïque en berne" de Patrick Guéguen qui en illustre la couverture. Et merci à ceux et celles qui ont accompagné le poète au cours des heures difficiles qu’il a traversées. Comme maints lecteurs et lectrices, de même éprouvés physiquement, chacun peut apprécier le nouveau recueil de Roland Halbert, journal intime en haïkus sur le thème de la maladie et de la convalescence. Ce qui apparait pathétique à la lecture des 103 haïkus de "L’Été en morceaux", c’est peut-être "l’entre-mots" où non seulement se cachent "les plus muets des dieux", mais aussi l’atroce angoisse de l’anéantissement. Dans une lettre à Gustave Roud, l’un de ses amis lui écrit : « La guerre crée un présent que nous n’avons pas choisi (…) La guerre qui menace notre vie menace ce que nous aimons le plus dans la vie : la poésie. » Remplaçons le mot "guerre" par celui de "maladie" dans la réponse que G. Roud adresse à son ami : « Voilà qui est net et juste, lui répond-t-il, mais vous me parlez de la poésie qu’on lit, donc d’une poésie qui est déjà faite, et moi, je ne puis songer qu’à celle qui va naître et je tremble. (…) La "maladie" par ce doute atroce qu’elle installe en nous sur nous-mêmes et l’univers, ne peut que paralyser l’entretien du poète et du monde fondé sur un réciproque abandon. » Le présent de la "maladie" n’est pas un cadeau. Son assujettissement et l’incertitude de son issue nous confrontent à notre finitude existentielle. Comme tout un chacun, le poète tremble de perdre cet échange intime de la poésie avec lui-même, sa seule raison d’être. Chez Roland Halbert, adoubé par de grands maîtres, la résistance s’organise entre le sens aigu de l’ellipse, l’humour volatil et l’autodérision où son art excelle. Odile Linard
Odile Linard