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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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12/10/2018 19:24:10
Le déclic de la narration et des envolées poétiques se fait dès le premier mot : "clinique". Le généreux et omniprésent haïku permettant d’étendre les ailes et de globaliser le propos. En attendant le traitement par la morphine. vu que " Ma belle d’été / s’appelle Morphine. Lecture attrayante et fine. Fertiles filières de "L’Eté en morceaux". Autrement dit, le Journal en 103 haïkus, abordant à la sienne « le thème délicat de l’hospitalisation et de la convalescence ». Nous initiant au « goût de l’entre-mots » des poètes japonais et n’ayant « faim que de miracle ». Prêter l’oreille (en plein été) aux messages sonores des syllabes :" Juillet s’ef-fil-oche... Face à la "Nuit in-ter-mi-nable". Ne pas manquer, au fond de la toile, la « Passiflore fanée », puisqu’ "À vrilles lentes / elle s’éloigne, /« la saison violente ». Par ailleurs, « Sous l’astre qui croit, / l’araignée du soir retisse / la ligne de la vie ». Entre lignes et interlignes, la vision poétique ouverte, place aux découvertes !
Gaston Bouatchidzé, écrivain
 
11/10/2018 10:16:28
Les haïkus de Roland Halbert volent encore plus haut que les oiseaux ; ils nous guérissent de tant de maladies.
Lucien Guérinel, musicien
 
09/10/2018 15:51:09
Mon cher Roland, on ne sait jamais quoi apporter à un malade qui relève tout juste de la table d'opération, même avec trois ans de retard. "Je ne savais pas", à peine en avais-je entendu parler (de ton opération), sinon par une interrogation du genre :"Tiens, on ne voit plus Roland, que devient-il ?". Tu ne l'avais évidemment pas crié sur les toits, et la réponse avait été vague. Mais enfin, cela nous vaut aujourd'hui un beau livre rempli de tes pensées brèves et tout à fait appropriées à la situation de ces mauvais jours, nuancées cependant par une note d'humour et d'espoir qui en rend la lecture légère. Ne serait-ce que dans la forme que prennent ces petites plaintes. Leur concision (et leur objet) valent mieux qu'un long compte-rendu. On comprend tout, mais on ne s'appesantit pas.
Jean-Marie Williamson
 
06/10/2018 10:08:36
Nul doute que ce journal intime retrace un parcours médico-poétique : de l’acte chirurgical et de ses complications post-opératoires à la guérison relative – en quelque sorte « un parcours de santé ! ». Mais ne témoignerait-il pas aussi d’une aventure poétique, encore plus intime et plus secrète, comme pourraient le laisser à penser quelques textes liminaires ? La citation de Kafka placée en exergue du recueil, prônant les vertus d’une retraite, silencieuse et solitaire, à l’écoute d’un « monde qui viendra s’offrir » à l’écrivain, semble avoir valeur de viatique pour le haïkiste enfermé dans sa chambre de patient. Les deux citations suivantes en exergue des parties I et II vont dans le même sens : « La quasi-immobilité est un cadeau » (Colette) et « Croyez-moi, rien n’est plus grand que la chambre d’un malade. » (J. Supervielle). Quant à la dernière épigraphe de Rimbaud ouvrant la partie III – « Cela s’est passé. Je sais aujourd’hui saluer la beauté. » – mise en relation avec la toute première épigraphe du premier haïku, – « La terre, roussie et pillée, / entre dans sa saison spirituelle ... » – elle donne, me semble-t-il, une dimension initiatique à ce parcours médico-poétique. Lors de son hospitalisation estivale, le poète est entré symboliquement dans sa « saison spirituelle » : une « saison violente », une sorte de « nouvelle saison en enfer » qui, au terme du recueil, débouche sur une « saison de secours », la saison des semailles – « une graine officinale / à bas bruit / voyage... ». L’épreuve de la souffrance n’aura donc pas été vaine : elle aura été, pour le poète, l’occasion d’une redécouverte fulgurante de la beauté du vivant, dans l’éblouissement du « regard ultime », révélation qu’il fixera dans ces 103 « illuminations mélodiques et rythmiques du temps intérieur » ("Petite Pentecôte de haïkus") du recueil de "L’Été en morceaux". En vérité, un bien beau recueil, superbement illustré, à la mise en pages impeccable. Finalement, L’Été en morceaux ne serait-il pas le plus beau cadeau du Loto de l’infortune, apporté par ce malheureux « ticket collé à la carte vitale » dans le premier haïku ?
Hubert Bricaud
 
04/10/2018 20:53:04
J'ai bien lu en son temps ton dernier livre que j'ai fait lire à maman, 98 ans, et à Hippolyte, notre petit fils de 11 ans, qui a étudié/pratiqué le haiku à l'école. Comme les œuvres de Julien Gracq, il faut les lire avec attention, revenir en arrière, relire et encore relire pour s’imprégner du texte et être sensible. "L’Été en morceaux" , je l'ai parcouru, lu et relu, regardé page après page pour l’œil ; je crois avoir saisi la souffrance du malade ou l'ironie du malade devant la souffrance pour moquer notre état inférieur vis à vis de la science médicale et notre faiblesse devant la maladie mais, au final, on va à l'hôpital, c'est pas marrant et on en sort mieux ou guéri et on oublie... Je préfère lire ces pages plutôt qu'un roman ou récit qui raconte en 2OO pages "Mon séjour à Necker."
Philippe Duchêne