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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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21/12/2020 18:56:05
Sur LE CANTIQUE DE CARAVAGE ou LA SEULE GLOIRE DE LA COULEUR de Roland Halbert Avez-vous vu Narcisse en mai ? C'est le peintre lui-même, ami des miroirs et de la transparence nocturne, des reflets de nos ciels intérieurs : Le Caravage ! Quel plus grand malheur pour Narcisse que de perdre la vue ? Noir sur blanc, blanc sur noir. Nuit. Il fait nuit, et comme les natures, tous les oiseaux sont morts. Le désert est là. Mais, comme le dit Maître Eckhart, que tu cites, cher Roland, "il n'est pas de nuit qui n'ait une lumière, mais elle est cachée" (p.39). En ces temps de logorrhée roborative, où l'hubris fait figure de sagesse, le poète, "vox clamantis in deserto", se tait. Pour toujours ? Ou dans la nuit cherche son double. Car toute œuvre d'art n'est jamais une création ex nihilo, mais un don de Dieu. Le repos nait de la lumière et du chant lustral des sources. Marie le sait, l'Enfant sur son sein, qui dort à l'accord des ondes, "à ses pieds, tout un jardin clos accorde ses parfums et ses sèves en dormance" (p.132). Témoins privilégiés de ce dialogue du poète avec le peintre, nous sommes pris par ce voyage entre présent et passé. Tout nous est découverte, puisque le regard est neuf et avisé : (p.81) "la fine éraflure sur les côtes du luth" (Joueur de luth, huile sur toile p.74), puisque le regard est multiple, comme ce lui de Gide sur Narcisse (p.58). Peintres, écrivains, musiciens, et autres personnages hauts en couleur, surgissent ou nous accompagnent au fil de l'œuvre : Madame de Staël, Debussy villa Médicis, sœur Paola, "roulant les r comme des gravats de fouille", Filippo Neri, "le troisième apôtre de Rome, Sade en Italie, Marta gare Termini... Ainsi, de Notes de lecture en Calepin romain, le voyage se poursuit-il. Le musée d'une vie a des trésors cachés : "Du panier percé, une pomme roule jusqu'au paradis terrestre !" (p.89) "Avec les pépins de la vie, le soleil fait... des raisins confits" (p.93) "Salade de fruits des quatre saisons. - Vivaldi en bouche !" (p.94) Et ce rappel du Cantique des Cantiques 2:5 (p.119) Soutenez-moi avec des gâteaux de raisin./ Ranimez-moi avec des pommes,/ car je suis malade d'amour. Enfin, je voudrais saluer ici ce travail d'érudit, ce lent récolement patient d'informations précieuses et savantes, cette contribution majeure, personnelle et poétique à la connaissance de ce génie de la peinture, le grand Caravage ! Bravo cher Roland ! Patrick Derouard
Patrick Derouard
 
18/12/2020 21:49:55
"Mon ressenti sur Caravage ? J'ai caressé le livre et "le joueur de luth" ,ses mains si délicates. Lorsque j'ai ouvert et feuilleté "Le Cantique de Caravage", je t'ai retrouvé toi, ton écriture si singulière, ta mise en espace des mots comme des partitions musicales, ton amour de la langue et l'architecture que tu lui construis. Sans doute, est-ce ce que j'ai cherché en premier. ce troubadour qui dansait autour d'un pissenlit , ce calligraphe du vent, du ciel et de la terre. J'ai tout de suite touché les reproductions parce qu'elles ont une peau. et au fur et à mesure que j'avançais dans ton voyage, je m'apercevais que je ne connaissais pas cette peinture, que je n'en savais que la légende. Il me manque tant de clefs pour lire cette peinture, dont les références bibliques ! J'ai mis tant d'années à les effacer consciencieusement ! Mais il ne me manque rien pour être transpercée par une peinture, j'ai confiance dans mes yeux et mon âme."
Julot-le-kriket
 
25/11/2020 10:09:55
Il faut d'abord saluer le travail exceptionnel d'édition. Grand format, papier glacé, reproductions magnifiques des toiles de Caravage, mise en page variée. Nul doute : l'auteur et l'éditeur entretiennent un dialogue fructueux autour de ce qui n'est pas seulement un texte mais un livre. Il y a DES textes dans ce livre. L'évocation poétique des toiles, du point de vue d'un des personnages du tableau, où les confidences de celui-ci sont parfois celles de l'auteur. Des notes de lecture et un journal de voyage (dit "Calepin romain") érudits, où le luxe de références, de noms italiens, de dates finit par chanter une singulière chanson. Des citations également, des haïkus avec leur traduction anglaise. Le tout dessine un périple dans l'œuvre et la vie de Caravage. Une pérégrination originale qui attise la curiosité. On est surpris ; le parcours est tout sauf convenu. Ce livre ne ressemble à aucun autre et c'est, de ma part, le compliment suprême. Combien de livres a-t-on déjà lus avant même de les ouvrir ? Le projet de Roland Halbert est ambitieux et il le met en œuvre pleinement. Avec ce livre, Roland Halbert poursuit une œuvre exigeante, rare, unique.
Christian Bulting
 
23/11/2020 19:02:51
Je continue de savourer "le Cantique". L'autre matin, je dégustais la poésique de "Juillet", puis la corbeille de fruits d'"Août" avec les allers et retours de tes haïkus du français à l'anglais (ah! ce "maggot" dans la poire bon-chrétien, qui me rappelle ma mère et ses soeurs, natives de Saint-Nicolas de Redon, qui parlaient de pommes et de poires bigotouses!). Et encore les dix-sept pointes de Caravage, à la densité de fulgurances, de précipités de sens et des sens. Et, indiscrètement, la chronique de tes "promenades" en compagnie de Marta, "la Bouche de Vérité" ! J'ai terminé, hier soir, une lecture du "Cantique", sur l'étonnant dialogue avec Aldilà Della Vita # 99 (quelle maturité artistique, quelle culture, ce jeune gars !). Bluffé sur le tout par ton érudition, ton apparente maîtrise de l'italien, bien sûr par la somptuosité des œuvres, la riche et déroutante complexité de leur créateur, et le rendu « poésique » de l'approche que tu as établie avec les unes et l'autre. Mais, comme dit Ernest Pignon-Ernest de ton travail, il faut "y retourner" pour en goûter encore et mieux " la sensualité, la poésie, la musique". Dont acte.
Jean-François Dubois
 
18/11/2020 18:19:38
Quel livre ! Le format original - à tout point point de vue- qui ne se classe pas n’impote Où dans la bibliothèque. La typographie, le papier glacé, la très grande qualité des tirages de reproduction des œuvres, font de cette édition un ouvrage luxueux. À la lecture du livre, mon altimètre personnel s’est affolé, j’ai cru que le cadran allait se désintégrer. Quel remarquable voyage entre le commentaire poétique des œuvres, subtil et sensible accompagné d’un délicieux calepin romain et les savantes notes de lecture de l’ auteur’. C’est très original. Par ce tout combiné Roland nous emmène dans la genèse d’´une œuvre puissante, magnifique.Parsemez le tout d’humour grinçant qui m’a fait éclater de rire. Les clins d’oe amusants, la visite délirante lâchez le psychiatre /psychanalyste, l’observation spirituelle du repos de la fuite en Égypte vous font osciller entre le sublime et le grotesque. Pour moi c’est un chef-d’œuvre, le mot n’est pas trop fort., Peut-on parler d’art baroque ? En tout cas , j’ai adoré. Bravo
Fang