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Livre d'or

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29/07/2018 11:45:34
C’est ce qui s’appelle de la belle ouvrage ! Compliments aux Éditions Fraction, à Gérald pour le soin apporté à la composition et la mise en pages de "L’Été en morceaux". Félicitations aussi pour son "Biscotto laïque en berne" de Patrick Guéguen qui en illustre la couverture. Et merci à ceux et celles qui ont accompagné le poète au cours des heures difficiles qu’il a traversées. Comme maints lecteurs et lectrices, de même éprouvés physiquement, chacun peut apprécier le nouveau recueil de Roland Halbert, journal intime en haïkus sur le thème de la maladie et de la convalescence. Ce qui apparait pathétique à la lecture des 103 haïkus de "L’Été en morceaux", c’est peut-être "l’entre-mots" où non seulement se cachent "les plus muets des dieux", mais aussi l’atroce angoisse de l’anéantissement. Dans une lettre à Gustave Roud, l’un de ses amis lui écrit : « La guerre crée un présent que nous n’avons pas choisi (…) La guerre qui menace notre vie menace ce que nous aimons le plus dans la vie : la poésie. » Remplaçons le mot "guerre" par celui de "maladie" dans la réponse que G. Roud adresse à son ami : « Voilà qui est net et juste, lui répond-t-il, mais vous me parlez de la poésie qu’on lit, donc d’une poésie qui est déjà faite, et moi, je ne puis songer qu’à celle qui va naître et je tremble. (…) La "maladie" par ce doute atroce qu’elle installe en nous sur nous-mêmes et l’univers, ne peut que paralyser l’entretien du poète et du monde fondé sur un réciproque abandon. » Le présent de la "maladie" n’est pas un cadeau. Son assujettissement et l’incertitude de son issue nous confrontent à notre finitude existentielle. Comme tout un chacun, le poète tremble de perdre cet échange intime de la poésie avec lui-même, sa seule raison d’être. Chez Roland Halbert, adoubé par de grands maîtres, la résistance s’organise entre le sens aigu de l’ellipse, l’humour volatil et l’autodérision où son art excelle. Odile Linard
Odile Linard
 
28/07/2018 14:08:12
Goutte à goutte, le goutte-à-goutte des cliniques, je lis votre journal de haïkus. Toute l'atmosphère des classiques japonais est dans votre art du haïku. Mon compte rendu sera envoyé à "La Revue du Tarn" qui paraîtra en septembre. L'autre soir, la musique qu'a inspirée votre "Hommage à sainte Cécile" jaillissait de toutes parts dans l'église de Puycelsi. Le maître Olivier Kaspar a sublimé votre œuvre. Demeurez en bonne et claire santé, cher ami poète, pour voyager dans le vaste champ poétique qui est le vôtre.
Hervé Rougier
 
19/07/2018 18:48:59
"L'été en morceaux " est magnifiquement édité dans un grand format, avec un épais papier blanc, et des illustrations couleur. Le choix du format pourrait surprendre pour des haîkus. Mais cela passe gtrès bien, les mots respirent avec un ou deux haïkus par page. Le haîku est une des principales formes utilisées à l'heure actuelle.Avec plus ou moins de bonheur. Ceux de Roland Halbert s'élèvent au-dessus de cette production. On retrouve dans se haïkus la tonalité des maîtres japonais, cette savante simplicité qui capte l'instant,cette manière d'être dans l'intemporel en même temps que dans l'instant présent. Le 575 du titre fait référence à la forme canonique du haîku. Cette forme est ici modulée de différentes manières (7/5/5- 5/5/7 - 3/7/7 - 7/7/3 entre autres). Le sujet du livre : une opération, les jours qui suivent, la convalescence. Pour une maladie qui n'est pas nommée " ce serait trop dire", mais que l'on devine. Mais ce qui est nommé précisément, exactement c'est l'hospitalisation ( "couloir", "chambre",placard") la préparation de l'intervention ( "site opératoire", "antiseptique", protocole") le matériel médical ( " cathéter", "agrafes", "drain", "perf", "potence") les effets sur le malade( "fièvre", nausées", ecchymose"). On pourrait croire avec cette énumération à un livre plombé, sinistre, en deux mots sentant l'hôpital. Il n'en est rien. Si le propos est grave, la vie est partout avec cette odeur de tilleuls, " cet arrière-goût/ de néant aux fraises". Et surtout ces oiseaux qui traversent le blanc de la page. Les alouettes, les pies, les mésanges, les martinets, les milans, les étourneaux, les hirondelles, un geai, un rouge-queue. Il y a des oiseaux partout dans la poésie de Roland Halbert. Et de l'auto-dérision qui fait qu'on sourit plus d'une fois : "marathon forcé/ du lit à la fenêtre/ je chevauche une limace." Ou encore, au moment de la convalescence, : " Recommandations/ Pas de sports pas de folies// J'épluche une asperge. Comment dire cette expérience de l'hôpital, de la maladie, du retour chez soi ? Roland Halbert y parvient, tout en restant constamment en poésie. Car " L'été en morceaux" est avant tout un grand livre de poésie.
Christian Bulting
 
17/07/2018 19:15:42
Félicitations pour ton recueil "L'Eté en morceaux". Au fil de ce livre, nous te suivons pas à pas, dans ces jours d'inquiétudes et de souffrances. Un journal écrit à l'encre rouge sang, un été fait de sueurs chaudes pour le corps et de sueurs froides pour l'âme. Une bonne dose d'humour (tu n'en manques pas), les oiseaux et les plantes, présents comme toujours dans tes haïkus, nous conduisent doucement vers l'automne. N'oublions pas le printemps 2o15 chargé de nuages lourds d'angoisse, d'examens divers. A l'automne, le ciel s'éclaircit doucement sur Nantes, mais je ne peux m'empêcher d'y associer un autre violent orage qui se préparait sournoisement pour éclater et nous foudroyer au cœur de l'hiver 2o16. La photo, prise de ton lit, résume l'hospitalisation avec la vue de l'arbre dans une lumière douce et le cadre noir de la fenêtre… Tu n'as pas eu le choix d'un autre angle de vue, mais à elle seule, elle donne l'espoir qui aide à avancer envers et contre tout. Aujourd'hui, les martinets s'apprêtent à repartir vers d'autres cieux ; ils filent en criant "A l'année prochaine !" On espère bien qu'on les reverra.
Martine, dite "Tartine"
 
13/07/2018 08:51:26
En fait, j'ai un peu dépassé la dose homéopathique prescrite pour lire "L'Eté en morceaux", sinon je ne t'écrirais pas déjà ! Sois assuré que c'est plutôt bon signe, et persuade-toi enfin que je ne nourris aucune prévention à l'égard des haïkus et que ceux-ci (réguliers ou non, peu importe que le cubage de la "chambre 575" soit à gémétrie variable) m'ont suffisamment pris le coeur et l'esprit. Il y a là une concrétion de vécu dans une densité d'expression que j'ai moi-même jadis un peu pratiquée (assez content par exemple d'un "Casque à boulons et / yeux de plexiglas / gens du guet passent"). Avec des formules qui font particulièrement mouche en moi, comme "son pas lourd d'infirmière", "la viande est dans le torchon", "ce corps / empli de frelons", "un camion frigorifique / casse des enclumes", "jambes en paille / lestées de parpaings", "je chevauche une limace", "on lèche / l'âcre suint des femmes", etc. En retour de ce livre et de notre rencontre, je te joins deux textes : le premier, souvenir d'une coloscopie-fibroscopie, en rappel de "En émergeant du coaltar / cet arrière-goût / de néant aux fraises. " L'autre, qui évoque le jeune Alfred de Vigny ("Un Roland sonne du cor / sans cor ni épée"!), écrit en 2016, avant que Françoise et moi nous nous trouvions amenés à visiter le Maine-Giraud. Bel été à toi, Roland, sur les portées de la lumière et de la chaleur solaires ! Merci pour le pot au Cercle Rouge. Pensées amicales de nous deux.
Jean-François Dubois, poète.