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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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11/10/2018 10:16:28
Les haïkus de Roland Halbert volent encore plus haut que les oiseaux ; ils nous guérissent de tant de maladies.
Lucien Guérinel, musicien
 
09/10/2018 15:51:09
Mon cher Roland, on ne sait jamais quoi apporter à un malade qui relève tout juste de la table d'opération, même avec trois ans de retard. "Je ne savais pas", à peine en avais-je entendu parler (de ton opération), sinon par une interrogation du genre :"Tiens, on ne voit plus Roland, que devient-il ?". Tu ne l'avais évidemment pas crié sur les toits, et la réponse avait été vague. Mais enfin, cela nous vaut aujourd'hui un beau livre rempli de tes pensées brèves et tout à fait appropriées à la situation de ces mauvais jours, nuancées cependant par une note d'humour et d'espoir qui en rend la lecture légère. Ne serait-ce que dans la forme que prennent ces petites plaintes. Leur concision (et leur objet) valent mieux qu'un long compte-rendu. On comprend tout, mais on ne s'appesantit pas.
Jean-Marie Williamson
 
06/10/2018 10:08:36
Nul doute que ce journal intime retrace un parcours médico-poétique : de l’acte chirurgical et de ses complications post-opératoires à la guérison relative – en quelque sorte « un parcours de santé ! ». Mais ne témoignerait-il pas aussi d’une aventure poétique, encore plus intime et plus secrète, comme pourraient le laisser à penser quelques textes liminaires ? La citation de Kafka placée en exergue du recueil, prônant les vertus d’une retraite, silencieuse et solitaire, à l’écoute d’un « monde qui viendra s’offrir » à l’écrivain, semble avoir valeur de viatique pour le haïkiste enfermé dans sa chambre de patient. Les deux citations suivantes en exergue des parties I et II vont dans le même sens : « La quasi-immobilité est un cadeau » (Colette) et « Croyez-moi, rien n’est plus grand que la chambre d’un malade. » (J. Supervielle). Quant à la dernière épigraphe de Rimbaud ouvrant la partie III – « Cela s’est passé. Je sais aujourd’hui saluer la beauté. » – mise en relation avec la toute première épigraphe du premier haïku, – « La terre, roussie et pillée, / entre dans sa saison spirituelle ... » – elle donne, me semble-t-il, une dimension initiatique à ce parcours médico-poétique. Lors de son hospitalisation estivale, le poète est entré symboliquement dans sa « saison spirituelle » : une « saison violente », une sorte de « nouvelle saison en enfer » qui, au terme du recueil, débouche sur une « saison de secours », la saison des semailles – « une graine officinale / à bas bruit / voyage... ». L’épreuve de la souffrance n’aura donc pas été vaine : elle aura été, pour le poète, l’occasion d’une redécouverte fulgurante de la beauté du vivant, dans l’éblouissement du « regard ultime », révélation qu’il fixera dans ces 103 « illuminations mélodiques et rythmiques du temps intérieur » ("Petite Pentecôte de haïkus") du recueil de "L’Été en morceaux". En vérité, un bien beau recueil, superbement illustré, à la mise en pages impeccable. Finalement, L’Été en morceaux ne serait-il pas le plus beau cadeau du Loto de l’infortune, apporté par ce malheureux « ticket collé à la carte vitale » dans le premier haïku ?
Hubert Bricaud
 
04/10/2018 20:53:04
J'ai bien lu en son temps ton dernier livre que j'ai fait lire à maman, 98 ans, et à Hippolyte, notre petit fils de 11 ans, qui a étudié/pratiqué le haiku à l'école. Comme les œuvres de Julien Gracq, il faut les lire avec attention, revenir en arrière, relire et encore relire pour s’imprégner du texte et être sensible. "L’Été en morceaux" , je l'ai parcouru, lu et relu, regardé page après page pour l’œil ; je crois avoir saisi la souffrance du malade ou l'ironie du malade devant la souffrance pour moquer notre état inférieur vis à vis de la science médicale et notre faiblesse devant la maladie mais, au final, on va à l'hôpital, c'est pas marrant et on en sort mieux ou guéri et on oublie... Je préfère lire ces pages plutôt qu'un roman ou récit qui raconte en 2OO pages "Mon séjour à Necker."
Philippe Duchêne
 
28/09/2018 11:26:25
Comment trouver les mots justes où enclore toutes les émotions que suggèrent, que suscitent, que donnent à partager ces haïkus d’un « Eté en morceaux » ? Vaine tentative de « cueillette d’éclairs… » Essayons pourtant de dire mon admiration devant cet art de faire de la beauté, de la musique, de la grâce, avec le plus trivial, le plus sordide, le plus douloureux d’un été à l’hôpital. Art de dominer, apprivoiser, vaincre le destin (et la douleur) avec la seule force des mots et des rythmes, en jouant sur toute la gamme de l’esprit. Il faut entendre, il faut goûter, il faut se laisser atteindre… De la « vulgarité » brutale et vengeresse ("la viande est dans le torchon"), à la plus délicate poésie ("Le parfum pour guide / la PMR traîne sa perf. / jusqu’au chèvrefeuille") ; de la dérision la plus amère (ces ex qui valsent "sur mon ventre"), à la moquerie la plus légère (cet oiseau qui fait sa crotte sur le questionnaire de satisfaction), des jeux de mots les plus subtils (on n’est pas si seul,/ on a ses pansements - ô Pascal !-) aux calembours les plus cocasses (on fait un herbier / avec trois pauvres pensées),- et cet ironique ticket de loto collé à la carte vitale… Il faudrait tout citer pour évoquer la transmutation en art de vivre, de l’ennui, de la douleur, de la solitude… Une manière de faire de ces « morceaux » une « mosaïque », pour le bonheur des lecteurs. Merci, Roland !
Xav.