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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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22/10/2018 11:15:59
C'est incroyable de transformer un sujet délicat comme celui de l'inquiétude face à la maladie , ainsi, en or littéraire... Tes haïkus traduisent le regard distancié que tu es parvenu à garder pendant cet "été en morceaux". Je comprends qu'écrire de cette façon n'est pas qu'un genre littéraire venu de loin,mais plutôt une discipline de vie, une philosophie. Il me semble que c'est ce qui t'a permis de parvenir à un état de santé satisfaisant , on le découvre en lisant entre les lignes. En outre, l'humour n'est jamais loin. C'est un tour de force, celui de ta force de caractère, j'aimerais l'avoir. Bravo Roland, j'admire ton œuvre si personnelle. Porte-toi bien. Avec affection,
Fang.
 
12/10/2018 19:24:10
Le déclic de la narration et des envolées poétiques se fait dès le premier mot : "clinique". Le généreux et omniprésent haïku permettant d’étendre les ailes et de globaliser le propos. En attendant le traitement par la morphine. vu que " Ma belle d’été / s’appelle Morphine. Lecture attrayante et fine. Fertiles filières de "L’Eté en morceaux". Autrement dit, le Journal en 103 haïkus, abordant à la sienne « le thème délicat de l’hospitalisation et de la convalescence ». Nous initiant au « goût de l’entre-mots » des poètes japonais et n’ayant « faim que de miracle ». Prêter l’oreille (en plein été) aux messages sonores des syllabes :" Juillet s’ef-fil-oche... Face à la "Nuit in-ter-mi-nable". Ne pas manquer, au fond de la toile, la « Passiflore fanée », puisqu’ "À vrilles lentes / elle s’éloigne, /« la saison violente ». Par ailleurs, « Sous l’astre qui croit, / l’araignée du soir retisse / la ligne de la vie ». Entre lignes et interlignes, la vision poétique ouverte, place aux découvertes !
Gaston Bouatchidzé, écrivain
 
11/10/2018 10:16:28
Les haïkus de Roland Halbert volent encore plus haut que les oiseaux ; ils nous guérissent de tant de maladies.
Lucien Guérinel, musicien
 
09/10/2018 15:51:09
Mon cher Roland, on ne sait jamais quoi apporter à un malade qui relève tout juste de la table d'opération, même avec trois ans de retard. "Je ne savais pas", à peine en avais-je entendu parler (de ton opération), sinon par une interrogation du genre :"Tiens, on ne voit plus Roland, que devient-il ?". Tu ne l'avais évidemment pas crié sur les toits, et la réponse avait été vague. Mais enfin, cela nous vaut aujourd'hui un beau livre rempli de tes pensées brèves et tout à fait appropriées à la situation de ces mauvais jours, nuancées cependant par une note d'humour et d'espoir qui en rend la lecture légère. Ne serait-ce que dans la forme que prennent ces petites plaintes. Leur concision (et leur objet) valent mieux qu'un long compte-rendu. On comprend tout, mais on ne s'appesantit pas.
Jean-Marie Williamson
 
06/10/2018 10:08:36
Nul doute que ce journal intime retrace un parcours médico-poétique : de l’acte chirurgical et de ses complications post-opératoires à la guérison relative – en quelque sorte « un parcours de santé ! ». Mais ne témoignerait-il pas aussi d’une aventure poétique, encore plus intime et plus secrète, comme pourraient le laisser à penser quelques textes liminaires ? La citation de Kafka placée en exergue du recueil, prônant les vertus d’une retraite, silencieuse et solitaire, à l’écoute d’un « monde qui viendra s’offrir » à l’écrivain, semble avoir valeur de viatique pour le haïkiste enfermé dans sa chambre de patient. Les deux citations suivantes en exergue des parties I et II vont dans le même sens : « La quasi-immobilité est un cadeau » (Colette) et « Croyez-moi, rien n’est plus grand que la chambre d’un malade. » (J. Supervielle). Quant à la dernière épigraphe de Rimbaud ouvrant la partie III – « Cela s’est passé. Je sais aujourd’hui saluer la beauté. » – mise en relation avec la toute première épigraphe du premier haïku, – « La terre, roussie et pillée, / entre dans sa saison spirituelle ... » – elle donne, me semble-t-il, une dimension initiatique à ce parcours médico-poétique. Lors de son hospitalisation estivale, le poète est entré symboliquement dans sa « saison spirituelle » : une « saison violente », une sorte de « nouvelle saison en enfer » qui, au terme du recueil, débouche sur une « saison de secours », la saison des semailles – « une graine officinale / à bas bruit / voyage... ». L’épreuve de la souffrance n’aura donc pas été vaine : elle aura été, pour le poète, l’occasion d’une redécouverte fulgurante de la beauté du vivant, dans l’éblouissement du « regard ultime », révélation qu’il fixera dans ces 103 « illuminations mélodiques et rythmiques du temps intérieur » ("Petite Pentecôte de haïkus") du recueil de "L’Été en morceaux". En vérité, un bien beau recueil, superbement illustré, à la mise en pages impeccable. Finalement, L’Été en morceaux ne serait-il pas le plus beau cadeau du Loto de l’infortune, apporté par ce malheureux « ticket collé à la carte vitale » dans le premier haïku ?
Hubert Bricaud