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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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01/05/2018 12:37:35
Tout d’abord, ce qui surprend, c’est l’objet-livre d’une grande beauté plastique et à la typographie soignée qui met bien en valeur les poèmes, offrant de grands espaces de respiration. Quand je l’ai feuilleté en le déballant, le chat a humé avec moi l’odeur de livre neuf. Pardonnez-moi, docteur, si je n’ai pas suivi votre prescription, ne me parlez pas d’homéopathie, j’ai bu tout le flacon d’un trait – en première lecture. Je me suis montrée moins gourmande et plus gourmet les trois jours suivants… La disposition non classique des haïkus oblige le lecteur à lire dans tous les sens, à tourner le livre, à monter ou descendre l’escalier. Les grands maîtres du haïku sont toujours présents, vous continuez la lignée et poussez loin le mimétisme au point de traverser comme certains une maladie grave. Le scalpel entaille les chairs pour l’extirper, vous en profitez pour scruter par ce TROU les profondeurs du corps et de la souffrance ("Chardons dans les chairs..." "Je pisse / un bouquet de barbelés...") Est-ce la présence des saints Côme, Damien, Augustin, Laurent, de Lazare, les jours et les mois marquant les stations de votre chemin de croix personnel, un adjectif m’est venu à l’esprit, toutes proportions gardées : « christique ». La couture a gravé à tout jamais sur votre peau le rythme traditionnel du haïku, à l’endroit des 17 agrafes. Comme dans d’autres de vos ouvrages, il y a l’humour et l’autodérision que j’admire d’autant plus dans ce contexte : "Clinique en été- / Collé à la carte vitale, / un ticket de LOTO !" et à propos de la cicatrice : "Ça s’verra pas sur la plage." Il y a les petits signes de la vie qui continue sans vous : "Pendant mon absence, / la passiflore a poussé / jusqu’à Orion." puis de la vie à laquelle vous voulez vous raccrocher par la connaissance : "Disparaître ? Mais pas / sans savoir le nom savant / de cette herbe naine." Une belle leçon. Bien cordialement,
Marie-Louise Montignot, sans étiquette.
 
17/04/2018 09:48:39
"L'ETE EN MORCEAUX": quel concentré de vie dans la chambre d'un malade! La traversée d'une épreuve extrêmement douloureuse s'exprime grâce à la légèreté inouïe du haïku. Vertigineux mélange de gravité et d'humour... poème intime, portée universelle. La saison est violente, et l'espoir aussi.
Marie-Noëlle HOPITAL
 
14/04/2018 19:04:45
J'ai reçu ton livre, merci. Je l'ai lu, tout de suite. De la première à la dernière page. Et là, je crois que j'ai commencé à souffrir avec toi, sans doute à cause de mon état d'âme actuel, mais surtout à cause de la tendresse de grande soeur que j'éprouve pour toi et d'admiratrice, bien sûr. Je t'ai toujours admiré, mais dans ces pages, exprimer une pareille épreuve sans délaisser la poésie et la pointe d'humour, c'est, je vais le dire simplement, très BEAU et tellement VRAI ! Tu sais ce que je souhaite pour toi.
Christiane Guicheteau
 
13/04/2018 10:16:56
C'est lorsqu'il se sent le plus menacé que le poète chante son chant le plus beau. On pourra en juger à la lecture du recueil de Roland Halbert au titre suggestif : "L'Eté en morceaux". La couverture, illustrée par le remarquable "Biscotto laïque en berne" de Patrick Guéguen, et la dédicace à "Dame Tartine" (entre autres) donnent le ton. Mais qu'on ne s'y trompe pas : l'apparente désinvolture est pleine d'artifices et le recueil un miracle de culture. Pour combattre cette nature prédatrice qui menace la maison du berger, le poète a convoqué tous les règnes depuis l'humble pensée jusqu'au "chant des constellations", et cela avec la liberté d'écriture d'un qui en connaît les règles les plus subtiles et pourrait justifier chaque syllabe. Inventeur du haïku-calligramme, Roland Halbert fait la nique au néant : le conduit de la sonde devient corde à sauter et, plus loin, le vers s'effiloche dans le verbe pour donner à voir et à entendre cette vie suspendue à un fil que l'araignée retissera en "ligne de vie" après l'épreuve, lorsque les vrilles de la passiflore auront enfin desserré l'étreinte de la "saison violente". Dans cette poésique (dont il est également l'inventeur), le contrepoint et la synesthésie ne sont pas seulement des figures de style, mais bien l'instrument d'un art d'être et de rester au monde : un "geai crie en rouge" tandis que l'aiguille fouille la veine introuvable, mais la potence devient perchoir où accueillir pies, moineaux, mésanges et combattre le chaos du corps "empli de frelons", charrué par le scalpel, pour en rejaillir vivant. Quant au mouvement du recueil, s'il suit "la courbe décroissante de la lumière", il ne mène pas aux ténèbres, au contraire. Et c'est encore dans les haïkus-calligrammes qu'il faut lire cette fois, davantage qu'un défi, le "dur désir de durer" qui habite le poète. Si la lumière décroît en effet avec le temps, la verticalité, lentement mais sûrement, s'affirme et s'affermit dans une frondaison de motifs qui peuplent les dernières pages, tel cet "arbre-à-joie" qui remonte ou ce "peuplier haut dressé / dans l'élan vital". "L'Eté en morceaux" est une magnifique leçon de vie.
Philippe Arnaud.
 
15/07/2017 19:22:35
j'ai découvert,émerveillée,le talent de Roland Halbert,que j'avais vu à une lecture dans la galerie Arts Pluriels,mais je ne le connaissais pas bien.je suis en train de lire ses ouvrages et chacun renferme des trésors de sensibilité,de finesse,de spiritualité,toutes ces qualités qui restent tellement rares en littérature et musique,aujourd'hui.roland a une intelligence musicale,intuitive.il a du génie pour percevoir dans un mot,une parole,un son,une image,le sens profond du verbe.comme disait son ami TATIN,un artiste fait PERCEVOIR,percer et voir le sens profond des choses.je retrouve les artistes que j'aime et qui m'apprennent les choses essentielles de la vie,peintres,musiciens,poètes.merci,Roland.
Danièle Joly -de Tromelin