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Signature de Roland HalbertExplication du sceau de l'artiste

Livre d'or

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19/07/2018 18:48:59
"L'été en morceaux " est magnifiquement édité dans un grand format, avec un épais papier blanc, et des illustrations couleur. Le choix du format pourrait surprendre pour des haîkus. Mais cela passe gtrès bien, les mots respirent avec un ou deux haïkus par page. Le haîku est une des principales formes utilisées à l'heure actuelle.Avec plus ou moins de bonheur. Ceux de Roland Halbert s'élèvent au-dessus de cette production. On retrouve dans se haïkus la tonalité des maîtres japonais, cette savante simplicité qui capte l'instant,cette manière d'être dans l'intemporel en même temps que dans l'instant présent. Le 575 du titre fait référence à la forme canonique du haîku. Cette forme est ici modulée de différentes manières (7/5/5- 5/5/7 - 3/7/7 - 7/7/3 entre autres). Le sujet du livre : une opération, les jours qui suivent, la convalescence. Pour une maladie qui n'est pas nommée " ce serait trop dire", mais que l'on devine. Mais ce qui est nommé précisément, exactement c'est l'hospitalisation ( "couloir", "chambre",placard") la préparation de l'intervention ( "site opératoire", "antiseptique", protocole") le matériel médical ( " cathéter", "agrafes", "drain", "perf", "potence") les effets sur le malade( "fièvre", nausées", ecchymose"). On pourrait croire avec cette énumération à un livre plombé, sinistre, en deux mots sentant l'hôpital. Il n'en est rien. Si le propos est grave, la vie est partout avec cette odeur de tilleuls, " cet arrière-goût/ de néant aux fraises". Et surtout ces oiseaux qui traversent le blanc de la page. Les alouettes, les pies, les mésanges, les martinets, les milans, les étourneaux, les hirondelles, un geai, un rouge-queue. Il y a des oiseaux partout dans la poésie de Roland Halbert. Et de l'auto-dérision qui fait qu'on sourit plus d'une fois : "marathon forcé/ du lit à la fenêtre/ je chevauche une limace." Ou encore, au moment de la convalescence, : " Recommandations/ Pas de sports pas de folies// J'épluche une asperge. Comment dire cette expérience de l'hôpital, de la maladie, du retour chez soi ? Roland Halbert y parvient, tout en restant constamment en poésie. Car " L'été en morceaux" est avant tout un grand livre de poésie.
Christian Bulting
 
17/07/2018 19:15:42
Félicitations pour ton recueil "L'Eté en morceaux". Au fil de ce livre, nous te suivons pas à pas, dans ces jours d'inquiétudes et de souffrances. Un journal écrit à l'encre rouge sang, un été fait de sueurs chaudes pour le corps et de sueurs froides pour l'âme. Une bonne dose d'humour (tu n'en manques pas), les oiseaux et les plantes, présents comme toujours dans tes haïkus, nous conduisent doucement vers l'automne. N'oublions pas le printemps 2o15 chargé de nuages lourds d'angoisse, d'examens divers. A l'automne, le ciel s'éclaircit doucement sur Nantes, mais je ne peux m'empêcher d'y associer un autre violent orage qui se préparait sournoisement pour éclater et nous foudroyer au cœur de l'hiver 2o16. La photo, prise de ton lit, résume l'hospitalisation avec la vue de l'arbre dans une lumière douce et le cadre noir de la fenêtre… Tu n'as pas eu le choix d'un autre angle de vue, mais à elle seule, elle donne l'espoir qui aide à avancer envers et contre tout. Aujourd'hui, les martinets s'apprêtent à repartir vers d'autres cieux ; ils filent en criant "A l'année prochaine !" On espère bien qu'on les reverra.
Martine, dite "Tartine"
 
13/07/2018 08:51:26
En fait, j'ai un peu dépassé la dose homéopathique prescrite pour lire "L'Eté en morceaux", sinon je ne t'écrirais pas déjà ! Sois assuré que c'est plutôt bon signe, et persuade-toi enfin que je ne nourris aucune prévention à l'égard des haïkus et que ceux-ci (réguliers ou non, peu importe que le cubage de la "chambre 575" soit à gémétrie variable) m'ont suffisamment pris le coeur et l'esprit. Il y a là une concrétion de vécu dans une densité d'expression que j'ai moi-même jadis un peu pratiquée (assez content par exemple d'un "Casque à boulons et / yeux de plexiglas / gens du guet passent"). Avec des formules qui font particulièrement mouche en moi, comme "son pas lourd d'infirmière", "la viande est dans le torchon", "ce corps / empli de frelons", "un camion frigorifique / casse des enclumes", "jambes en paille / lestées de parpaings", "je chevauche une limace", "on lèche / l'âcre suint des femmes", etc. En retour de ce livre et de notre rencontre, je te joins deux textes : le premier, souvenir d'une coloscopie-fibroscopie, en rappel de "En émergeant du coaltar / cet arrière-goût / de néant aux fraises. " L'autre, qui évoque le jeune Alfred de Vigny ("Un Roland sonne du cor / sans cor ni épée"!), écrit en 2016, avant que Françoise et moi nous nous trouvions amenés à visiter le Maine-Giraud. Bel été à toi, Roland, sur les portées de la lumière et de la chaleur solaires ! Merci pour le pot au Cercle Rouge. Pensées amicales de nous deux.
Jean-François Dubois, poète.
 
10/07/2018 22:10:31
" L' Eté en morceaux " est un très beau livre. Son sujet, inattendu, en fait probablement votre oeuvre la plus singulière. La qualité de l'édition accompagne au mieux votre création. Les mots déposés sur le papier, leur emplacement, leur enchaînement, leur tressage, leur forme parfois, participent avec bonheur à l'expression même des haïkus pour le plus grand plaisir du lecteur. Le miracle de vos haïkus? c'est leur capacité à rendre tangible le Tout à partir du presque Rien. Trois ou quatre mots et tout est là, présent, tous les sens sont convoqués. C'est, également, l'évocation de choses graves avec légèreté, ironie, humour, désinvolture. Un seul exemple,(ils seraient nombreux à citer), page 24 " - La viande est dans le torchon. " Merci, Roland,continuez d'écrire de belles pages en quelques mots et en compagnie des oiseaux. Une interrogation : " Le Biscotto en berne ", oeuvre de Patrick Guéguen, reproduite en couverture, serait-il un portrait de l'auteur en salle de réveil ?
Jacques Le Brusq, peintre.
 
07/07/2018 12:23:41
C'est avec émotion - prima l'emozione, n'est-ce pas - puis intérêt et admiration que j'ai lu d'une traite ton "Eté en morceaux", me réservant de le relire à la dose prescrite, en le savourant tout en "écoute intérieure." Qu'ajouterais-je aux commentaires savants et élogieux, laissés sur le livre d'or par tes fidèles lecteurs ? sinon que j'ai pensé à "L'Opération de la Taille" mise en musique par Marin Marais avec l'annonce des différentes étapes : "Préparation de l'appareil / Frémissement en le voyant / Résolution pour y monter / Réflexions sérieuses / Entrelacement des soies / (…) Ici l'on fait l'incision / L'introduction de la tenette / Ici on tire la pierre / Ici l'on perd quasiment la voix / Ici l'on ôte les soies / Ici l'on vous transporte dans le lit/ Les relevailles...
Bernard Maire